Nouveau centre de secours à Neuvéglise-sur-Truyère
Le congrès départemental de l’union des sapeurs-pompiers a été l’occasion d’inaugurer le nouveau centre de secours de Neuvéglise-sur-Truyère et de rappeler le besoin de recrues pour le Cantal.
recrues.
Samedi 2 juin, le nouveau centre de secours et d’incendie de Neuvéglise-sur-Truyère était inauguré sous la présidence de Serge Castel, préfet du Cantal. La cérémonie clôturait le congrès de l’union départementale des sapeurs-pompiers du Cantal qui se tenait pour la première fois sur la commune.
Désormais située à l’entrée du bourg et à proximté de la RD 921 entre Saint-Flour et Chaudes-Aigues, il offre toutes les commodités de fonctionnement et de sécurité des abords immédiats. Il permet aussi de mieux accueillir les personnels féminins et remplace la caserne du centre-bourg devenue vétuste. Ainsi abandonnée, celle-ci laisse l’espace pour la requalification actuelle de l’école primaire. C’est donc un projet ancien qui vient d’aboutir et qui abrite matériels et équipe depuis un an et qui trouve son officialisation avec la cérémonie du week-end dernier en présence d’une nombreuse assistance.
Meilleures conditions
Le centre est doté de deux véhicules, un véhicule d’intervention et un véhicule léger, pour quelque 70 interventions annuelles assurées par les onze sapeurs-pompiers volontaires, dont cinq femmes, placés sous le commandement du lieutenant Cédric Loussert. Celui-ci rappelait la satisfaction pour son équipe “de bénéficier d’un tel équipement pour la qualité du travail de chacun mais aussi pour envisager de nouveaux recrutements”. Cet équipement était donc attendu.
Le projet a fait l’objet d’une longue réflexion que rappelait dans son propos Céline Charriaud, maire de Neuvéglise-sur-Truyère et présidente de Saint-Flour communauté. “Nous avons pris en compte cette nécessité de trouver un nouveau lieu en parallèle du projet d’école, expliquait-elle. Dans un premier temps, l’établissement foncier d’Auvergne achetait le terrain à Mme Ricard. L’année suivante, la maîtrise d’œuvre était confiée à la commune, puisque le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) se retrouvait entre deux phases de programmation immobilière. En 2018, le projet était finalisé par les équipes du Sdis, les pompiers de Neuvéglise-sur-Truyère et la municipalité. La commune devenait propriétaire du terrain et le Sdis assurerait
65 % du financement. En mars 2020, la période Covid repoussait le début des travaux de trois mois.
L’investissement s’élève à 347 000 € dont 246 000 € de travaux. Le Sdis a contribué à hauteur de 184 000 €, le Département pour 23 000 € au titre du programme “Cantal développement”, permettant l’attribution d’un fonds de concours de Saint-Flour communauté de 13 000 €. La part d’autofinancement de la commune s’est ainsi limitée à 130 000 €.
“C’est un formidable outil pour la qualité des interventions et pour le recrutement”, présentait le colonel Luc Skrzynski, directeur départemental du Sdis du Cantal.
Le recrutement toujours d’actualité
En effet, si les moyens matériels et immobiliers restent importants, et le Département œuvre en ce sens, “les troupes sont tout aussi importantes”, jugeait Bruno Faure, président du Conseil départemental et du Sdis. Il était donc largement question du recrutement pour éviter des fermetures de centre comme au Falgoux, maintenir partout sur le territoire les capacités d’intervention et assurer le secours aux populations. Le département enregistre 10 000 interventions des services de secours et d’incendie par an.
Maillage indispensable du territoire
“Le maillage est primordial et nous devons favoriser le volontariat et pour cela, la loi de novembre dernier est facilitatrice”, avançait le colonel Skrzynski, tandis que Bruno Faure rappelait les conventions avec les entreprises pour trouver l’équilibre nécessaire entre engagement et vie professionnelle. Et d’indiquer : “Nous avons des problèmes de démographie dans le Cantal qui fragilisent les services. Votre engagement pour les autres est un véritablement engagement, avec des temps de formation souvent pris sur les week-end et les congés que nous devons soutenir. Pour cela aussi, les chefs de corps ont cette capacité à fédérer.”
“Devenir sapeurs-pompier est un acte citoyen et de solidarité dont la République a besoin”, confirmait à son tour Serge Castel, préfet du Cantal. Il s’agit d’une mission enrichissante. Pour le représentant de l’État, “il est aussi important dans la recherche des personnels nouveaux de mettre en perspective et de réfléchir, aussi, aux conséquences du changement climatique en termes de d’évolution des formations et des moyens avec une courbe à la hausse des inondations et des feux de forêts”.