"Notre projet, c'est celui d'entreprendre en agriculture…"
Arnaud Rousseau , président de la FNSEA, est intervenu, en visio, lors des Assises de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait, mercredi 11 décembre au Puy.-en-Velay (Haute-Loire)
Arnaud Rousseau , président de la FNSEA, est intervenu, en visio, lors des Assises de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait, mercredi 11 décembre au Puy.-en-Velay (Haute-Loire)
Invité à échanger avec les responsables laitiers de toute la France, à l'occasion des Assises de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (section spécialisée de la FNSEA) au Puy-en-Velay, Arnaud Rousseau président de la FNSEA a ouvert son propos en insistant sur la "situation politique inédite" dans laquelle se trouve la France. "On a un gouvernement démissionnaire et pas de majorité à l'Assemblée", et donc, "pas de décisions". Conséquences : "l'ensemble des revendications que l'on a portées collectivement dans toutes les structures est aujourd'hui dans une impasse".
Il entrait ensuite dans le détails des dossiers en suspens en commençant par la crise de la FCO : "on peut parler d'objectifs, on peut parler de vision, mais dans les faits, un certain nombre de nos collègues attendent des décisions d'urgence, et elles n'arrivent pas".
Nouveau gouvernement attendu
Arnaud Rousseau revenait sur le combat syndical mené sur 2024 autour de la reconnaissance du métier, de la question du revenu et de la simplification. Et d'insister, "c'est ce que l'on répète depuis des mois et avec des mesures qui se sont traduites par quelques avancées l'année dernière mais surtout par 400 millions de mesures qui nous étaient annoncées" à travers la Loi du financement de la sécurité sociale et la Loi de Finances. Pour lui, même après la nomination d'un nouveau Gouvernement, "l'absence de majorité à l'Assemblée nationale demeurera, on est donc partis pour moults atermoiements…".
Malgré cette situation, FNSEA et JA continuent de porter leurs revendications, et en premier lieu leur opposition à "une Europe passoire", et compte tenu des évènements de la semaine précédente en Uruguay et des pourparlers avec la Chine, "force est de constater qu'on a du pain sur la planche" et que "sur le plan des échanges, on est pour le moment d'une naïveté assez confondante".
Retrouver sa liberté d'entreprendre
Autres sujets sur lesquels le syndicalisme se focalise, la compétitivité, un sujet qui regroupe tout ce qui a trait aux filières, aux prix, aux charges, et qui fait appel aux politiques publiques… et la simplification et la rapidité d'intervention. "Nous tous agriculteurs, quelle que soit la taille de nos fermes et de nos territoires, on est des entrepreneurs. Alors quand on porte un projet…, on ne peut pas attendre 3 ans que les choses se fassent". En résumé, FNSEA et JA se battent pour que "chacun puisse retrouver la liberté d'entreprendre", et de citer les sujets qui vont dans ce sens : la transmission, les marchés… Et pour cela, le président de la FNSEA est revenu sur les chantiers qui restent ouverts et notamment l'application de la loi Egalim, une loi sur laquelle "on travaille tous les jours" a-t-il martelé. "On a besoin de regarder quelles sont les créations de chaines de valeur, qu'est-ce qui relève du marché national, qu'est-ce qui relève de l'export, comment avoir plus de transparence tout en respectant le secret des affaires, pour une construction du prix en marche avant". Et d'ajouter, "il faut que chacun se responsabilise", industriels, organisations de producteurs, distribution.
La FNSEA aux côtés de ses sections spécialisées
Intervenant face aux responsables de la FNPL, section de la FNSEA, Arnaud Rousseau a insisté sur le travail conduit par la FNSEA "aux côtés de ses sections spécialisées". Il a aussi rappelé le poids de la FNPL dans l'interprofession, sa capacité à négocier avec tous les partenaires de l'industrie et de la distribution qui "n'a de sens que si politiquement on réaffirme que notre projet c'est celui du goût d'entreprendre en agriculture, celui de chefs d'entreprises, c'est la vision de gens qui ont envie de se construire un avenir…".