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« Nos systèmes de production agricoles à l’assaut des défis de demain »

Vendredi 22 février, le Cerfrance Lozère a présenté, sous forme de webinaire, ses références économiques pour la campagne 2022-2023.

Annabelle Barthélémy-Dubost et Antoine Cerles, chargés d’études au Cerfrance AMC et Didier Cayroche et Élodie Atger, conseillers Cerfrance Lozère sont assis autour de mange-debout en attendant de prendre la parole.
Annabelle Barthélémy-Dubost et Antoine Cerles, chargés d’études au Cerfrance AMC et Didier Cayroche et Élodie Atger, conseillers Cerfrance Lozère, présentent les résultats des principaux systèmes de production dans le contexte économique 2022-2023
© Cerfrance

Ce café-conférence, présenté sous forme de webinaire en ligne, a permis à Annabelle Barthélémy-Dubost et Antoine Cerles, chargés d’études au Cerfrance AMC et Didier Cayroche et Élodie Atger, conseillers Cerfrance Lozère, de présenter les résultats des principaux systèmes de production dans le contexte économique 2022-2023. En Lozère, la majorité des ateliers se concentrent sur le bovin viande (50 %), puis en ovins lait et roquefort (16 %), bovins lait conventionnel (14 %), ovins viande (4 %), bovins mixtes lait et viande (3 %), et autres systèmes spécialisés (13 %, notamment les systèmes sous filière de qualité).
Les conseillers ont démontré, durant leur heure de webinaire, la capacité de résilience des exploitations agricoles sur les quatre dernières années, qui ont dû faire face au contexte général incertain provoqué par une succession de crises (sanitaire, climatique, géopolitique et économique). « De nombreux défis se présentent à la filière. Ils pourraient menacer l’équilibre économique des exploitations de nos adhérents ou, au contraire, servir de tremplin pour lancer de nouvelles stratégies durables en répondant aux enjeux climatiques, environnementaux et aux attentes sociétales », notent-ils par ailleurs. Mais derrière les chiffres sur lesquels travaillent les conseillers, et qui en extrapolent des moyennes, « une grande hétérogénéité se fait jour ».

Un contexte économique particulier…

En 2022-2023, le contexte est alors plutôt inflationniste, ayant un fort impact sur les achats agricoles. « Mais, relève Annabelle Barthélémy-Dubost, les résultats se sont plutôt bien tenus sur cette période ». Une inflation qui s’est traduite notamment, pour les agriculteurs, lorsque l’on regarde l’évolution de l’Ipampa et de l’Ippap (indice des prix agricoles à la production), par « une hausse importante en 2022 et une détente relative à partir de 2023, décrit Antoine Cerles. Les indices sont restés haut ». L’inflation continue donc de peser sur la production agricole, mais les évolutions ne sont pas terminées.

…Et des exploitations qui changent

Depuis 2019, un fait étonnant ressort du suivi des exploitations agricoles : l’augmentation de la main-d’œuvre salariée. « La part d’UTH salarié est passée de 0,15 UTH en 2019 à 0,20 en 2022 », explique Didier Cayroche. De nombreux critères peuvent expliquer ces mouvements : « la diminution de la main-d’œuvre familiale bénévole, ou encore les départs d’associés remplacés par de la main-d’œuvre dans les sociétés et en lien avec la pyramide des âges, par exemple ». Et si la main-d’œuvre évolue, les tailles des structures, elles, sont stables, avec « surfaces et nombre d’animaux » aux mêmes points. 
Quant aux charges, elles, ont eu un vrai impact sur les exploitations, note pour sa part Élodie Atger, durant cette période 2022-2023. « Parmi les deux postes de charges qui ont été les plus impactantes, on retrouve l’alimentation et le carburant ». Si, selon les chiffres présentés par le Cerfrance, en 2022, les frais d’alimentation ont progressé de 12 %, « ils sont en baisse pour les systèmes bovins en 2023 », a rassuré Élodie Atger.
Quant aux frais de mécanisation, le Cerfrance a noté « une augmentation de 25 % en 2022, et des prix stabilisés en 2023 ».
Ce qui ressort de cette période, dans les grandes lignes, « ce sont des marchés porteurs sur la période post-Covid, jusqu’à 2022-2023, et qui ont permis aux systèmes d’être résilients », même si des questions se posent pour l’avenir, notamment sur le poids des capitaux alors que le renouvellement des générations devient une question pressante.
 

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