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Non à la liquidation de l'agriculture française !

Mobilisation. Les FDSEA et JA de Nouvelle Aquitaine lancent un appel à mobilisation vendredi 17 février à Bordeaux. En ligne de mire, la politique agricole du conseil régional.

A Bordeaux le 17 février 2023
A Bordeaux le 17 février 2023
© @UP19

Multiplication des normes et des interdictions, impasses agronomiques et techniques, sans parler de l'explosion des coûts de production, de la crise de l'énergie,  ... : les agriculteurs n'en peuvent plus !

Quel avenir demain si les agriculteurs n'ont plus les moyens de travailler ? Quid de la souveraineté alimentaire de notre pays à l'heure où les arboriculteurs sont obligés d'arracher leurs vergers, où les éleveurs se séparent d'une partie de leur cheptel, ..., faute de solutions et de prix rémunérateurs ?

Après avoir abandonné son industrie (plus de masques pour lutter contre la Covid-19, plus de médicaments, plus de textiles, plus de sidérurgie, et bientôt plus d'énergie ...), la France va-t-elle abandonner son agriculture et devenir dépendante de pays tiers qui ne respectent aucunement nos normes sociales, sanitaires et environnementales ?

Nos revendications

- Pas d'interdictions sans solutions, comme s'y est engagé le Président de la République, et pour le développement de solutions alternatives via la R&D

- Non aux importations qui ne respectent pas nos standards de production

- Non aux normes franco-françaises qui entrainent des distorsions de concurrence avec les pays voisins

- Non à une vision dogmatique de l'agriculture et pour une politique agricole structurante en Nouvelle-Aquitaine pour garder notre place de plus grande région agricole d'Europe

La politique agricole du conseil régional : entre non-sens et discriminations

Installation

La région prétend vouloir installer plus de jeunes ; une intention fort louable mais sous quelles conditions ? Pour la première fois, l'accès à la DJA en Nouvelle Aquitaine sera soumis au respect de critères agroécologiques. Les agriculteurs et particulièrement les jeunes s'engagent volontiers dans la transition mais celle-ci est plus rapide et plus efficace dans les filières qui permettent de valoriser un label, générateur de revenu, comme les vins par exemple. L'écoconditionnalité des aides à l'installation est donc discriminant pour les filières d'élevages ou de grandes cultures qui ne peuvent pas valoriser ces labels ; et elle ajoute une pression financière, technique et morale sur un temps beaucoup trop court. Il est par ailleurs absurde de vouloir à tout prix pousser les jeunes vers les filières bio alors la plupart sont en crise.

Du côté des montants, la nouvelle trame de la région Nouvelle Aquitaine entraine une baisse de la DJA moyenne versée aux zones d'élevage. Alors que la DJA moyenne versée en Corrèze était déjà de 10.000 EUR inférieure à la DJA moyenne versée dans le Cantal, les iniquités de traitement vont encore s'amplifier, avec un montant moyen aux alentours de 30.000 EUR, alors que les taux d'emprunt augmentent.

Nous souhaitons que la DJA reste une aide à la trésorerie, en soutien à des projets viables et vivables. Elle n'a pas vocation à devenir une aide à l'emploi.

Bâtiments

Avec seulement 26 millions d'euros par an, fléchés sur l'ensemble des soutiens aux investissements (modernisation des bâtiments (PME), Cuma, PVE, mécanisation en zone de montagne, investissements pastoraux...), la région Nouvelle Aquitaine ne sera pas en mesure de répondre aux besoins. A titre de comparaison, le seul PME « France relance » a mobilisé, en moins de 2 ans, 86 MEUR pour 2075 projets en Nouvelle Aquitaine. Quand l'accompagnement est là, les projets sont là !

Pour parer à la faiblesse de l'enveloppe, la région choisit donc de minimiser les plafonds de dépenses éligibles, de remettre en cause le principe de la transparence des GAEC et de restreindre les conditions d'accès. A titre d'exemple, 2 jeunes agriculteurs installés en Gaec, hors zone de montagne, souhaitant construire un bâtiment vaches laitières d'une valeur de 500.000 EUR bénéficieront d'une subvention de 157.500 EUR en Auvergne contre 54.000 EUR en Nouvelle Aquitaine. Et cela, sans compter les critères d'exclusion en cours de rédaction dans la feuille de route Neoter

Décroissance = importations

Tant que les gens n'auront pas décidé d'arrêter de manger, la politique de décroissance prônée par le conseil régional de Nouvelle Aquitaine aura pour conséquence la hausse des importations. C'est déjà le cas en viande bovine, alors que depuis plus de 20 ans, les éleveurs et toute la filière mènent un travail de valorisation, de traçabilité et montée en gamme. 450.000 vaches allaitantes ont été perdues ces 6 dernières années, alors que la consommation se tient globalement (-0,3 % en 2022 par rapport à 2021). En août 2022, les viandes issues des importations sont en augmentation de 4 points.

En pratique

Date : vendredi 17 février 2023

Lieu de rassemblement : Place des Quinconces à Bordeaux

Horaires : de 11h00 - 16h00 à Bordeaux

Déplacements : des bus prévus au départ d'Ussel, Tulle, Argentat et Brive

Casse-croûte : sorti du sac

Les horaires précis des bus et les autres détails liés à l'organisation vous seront communiqués par voie de mail/sms et par l'intermédiaire de vos délégués cantonaux.

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