MyCantal : voyage en territoire authentique
Lancée en 2020, juste avant le Covid, l’agence MyCantal a su explorer un nouveau créneau : l’accueil de groupes, séminaires d’entreprises en quête d’expériences et rencontres authentiques.
Lancée en 2020, juste avant le Covid, l’agence MyCantal a su explorer un nouveau créneau : l’accueil de groupes, séminaires d’entreprises en quête d’expériences et rencontres authentiques.

Il est des métiers qui ne s’apprennent pas, dont la meilleure école est la confrontation au terrain, dans l’échange,
l’imprévu, l’adaptation. Damien Gaston en est plus que jamais convaincu, lui qui, avec ses deux associés de MyCantal, Jean Privat et Sébastien Usse, viennent de souffler les cinq bougies de leur agence d’événementiels devenue agence de voyages, un voyage proposé au cœur du Cantal. “Avec le recul, je me dis que s’il n’y avait pas eu le confinement, MyCantal n’existerait plus, rien de ce qu’on avait prévu dans le business plan ne s’est passé comme tel, et finalement, les confinements successifs m’ont permis d’apprendre ce métier : accueillir les gens”, expose Damien, l’opérationnel de l’agence, rejoint depuis peu par Sébastien.
Le pouvoir des choses simples
Accueillir des gens et plus précisément des groupes, séminaires d’entreprises de secteurs d’activité très variés, des comités de direction, stages de cohésion de clubs sportifs (y compris un prochain de ProD2),... en leur permettant de découvrir un Cantal inaccessible aux touristes qui restent sur les sentiers battus. Comment : “Avec des choses simples ! S’asseoir au bord d’un ruisseau, manger autour d’un feu, éplucher ensemble les pommes de terre pour préparer la truffade,...” Et rencontrer ces Cantaliens authentiques, ambassadeurs discrets et parfois même taiseux de leur territoire : tels ces producteurs de salers AOP au Caylat, “ces Cantaliens qui se lèvent à 5 heures du matin pour traire avant de transformer, 365 jours sur 365, et qui aiment ce qu’ils font, qui sont fiers de leur journée de la travail...”, poursuit Damien Gaston.

Attirer une nouvelle clientèle
“MyCantal est né de la volonté de créer des évènements, d’animer le territoire sur des choses qui n’existaient pas et de faire venir une nouvelle typologie de personnes, autre que les randonneurs, les trailers...”, appuie Sébastien Usse, ancien gérant du complexe du lac des Graves, où les groupes accueillis étaient demandeurs d’un tel accompagnement... depuis plébiscité.
Cinq ans après, la formule a en effet fait ses preuves et le bouche à oreille son œuvre : l’an dernier, ce sont pas loin de 100 groupes qui ont été accueillis dans le cadre d’une prestation tout compris, de un à trois jours, incluant hébergement, restauration, activités souvent inédites et ludiques visant à resserrer les liens, désamorcer les tensions, libérer la parole... après des séquences de travail.
Une aventure avant tout humaine
Avec un ingrédient clé : faire appel aux gens du coin. “Notre rôle, c’est de mettre en lumière les acteurs locaux et leurs produits”, insiste Sébastien Usse. Une recette qui épate même des cadres dirigeants qui ont sillonné la planète.
La semaine dernière, on a eu un comité de direction d’une grande boîte européenne, des gens qui ont tout vu, et on arrive encore à les surprendre avec de petits trucs : déguster une côte de bœuf salers cuisinée devant eux...”, relate Damien Gaston.
Le job de MyCantal: concocter des expériences inédites. Comme l’accueil d’un groupe acheminé en train jusqu’en gare du Lioran, avant une montée au Plomb du Cantal par le téléphérique, descente au col de Prat de Bouc en randonnée avant de rejoindre le buron fraîchement rénové de Tagadure au-dessus de la vallée de Brezons. Féerique, inoubliable.
La Caldera comme camp de base

MyCantal s’appuie aussi de plus en plus sur le charme de la cité médiévale de Salers et la passion de Sébastien Apcher, éleveur de vaches acajou. Et depuis novembre dernier, l’agence dispose d’un camp de base : sa Caldera,
au col de Légal, un complexe d’hébergement (photo) qu’elle exploite pour cinq ans après que sa candidature a été sélectionnée par le pays de Salers (lire ci-dessous). “Cela n’enlève rien au fait que MyCantal va continuer à faire voyager”, soulignent les associés. Au travers de partenariats en cours de formalisation avec la Borie d’Elipse à Tournemire pour des packs hauts de gamme, mais aussi avec la fédération de pêche pour proposer des “voyages thématiques”, etc.
Avec déjà le regard tourné au-delà des frontières hexagonales pour attirer des entreprises belges, suisses...