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Mieux connaître les orages pour éviter le danger

Groupama proposait le 14 octobre à Marcenat une réunion d’information sur l’incendie et l’orage.

Au titre de la prévention, Groupama a prévu de proposer des réunions d’information sur les risques orageux dans le cadre des assemblées générales des caisses locales.
Au titre de la prévention, Groupama a prévu de proposer des réunions d’information sur les risques orageux dans le cadre des assemblées générales des caisses locales.
© L'Union du Cantal
En 2006, dans le Cantal, trois bâtiments agricoles assurés chez Groupama ont subi un sinistre dû à un impact direct de foudre. Le dernier en date, équipé d’une salle de traite, a coûté 480 000 euros à l’assurance qui, par ailleurs, enregistre chaque année 250 à 350 déclarations de décès d’animaux liés aux phénomènes orageux. Lundi matin, à la salle des fêtes de Marcenat, l’assureur a proposé une réunion d’information sur la foudre et les dangers qui menacent les exploitations agricoles. Les sociétaires des caisses locales de Saint-Bonnet-de-Condat, Marchastel, Lugarde et Marcenat y avaient été invités. Plusieurs représentants de la caisse régionale, dont Martine Crueghe, responsable d’établissement Groupama Cantal, avaient fait le déplacement pour décider de l’opportunité de programmer ce type d’intervention dans le cadre des assemblées générales de caisses locales. Michel-Joseph Audebert, ingénieur en génie climatique expert près la cour d’appel de Riom, a notamment rappelé que la fermentation des récoltes fraîchement rentrées, les travaux sur les points chauds (postes à souder, meuleuses…), les cigarettes, les écobuages, les courts-circuits… constituent les principales causes d’incendies.

20 000 têtes de bétail foudroyées chaque année
Le contrôle régulier des installations électriques peut éviter bien des problèmes. Il a enfin évoqué les risques liés au monoxyde de carbone ou au travail près des fils électriques. Raymond Piccoli, astronome spécialiste des phénomènes orageux, a rappelé que, chaque année, l’orage est responsable de 10 à 35 décès en France pour une centaine de blessés. C’est aussi 20 000 têtes de bétail qui sont foudroyées et 17 000 incendies. Autant de bonnes raisons de prendre le sujet au sérieux pour Raymond Piccoli qui assure qu’à 14 heures, en été, il est préférable de ne pas trop s’éloigner de sa ferme. Il a constaté que l’orage peut être dangereux pour la foudre mais aussi pour le vent et les précipitations de grêle ou de pluie qui l’accompagnent. Sur la base d’exemples, il a démontré que personne n’est à l’abri… Un agriculteur présent à cette réunion a découvert une photographie attestant que la foudre est tombée à 15 mètres de ses vaches et, qu’au même moment, un “traceur” avait détecté le toit de son habitation.

“Faites attention pendant vos travaux !”
Juste après avoir pris cette photographie, Raymond Piccoli se souvient avoir mis 40 à 45 minutes avant de retrouver la vue. Il a indiqué que les foudroyés survivants peuvent perdre l’audition, devenir amnésique, présenter des symptômes de démence ou finir par développer une leucémie. Un châtaignier peut même s’embraser trois semaines après l’impact ! Si le clocheton d’une sonnette de vache est soudé, la foudre est probablement responsable. La présence de cumulonimbus -reconnaissables à leur forme d’enclume-, annonce l’orage. Les oreilles qui bourdonnent signifient que l’on est dans un champ électrique et les cheveux qui se dressent sur une tête indiquent qu’un traceur a repéré une victime potentielle. “Faites attention pendant vos travaux !”, a insisté le scientifique en ajoutant que l’orage n’a pas de saison et que sa logique n’est pas maîtrisée. Lorsqu’il gronde, la meilleure protection consiste à se mettre à l’intérieur d’un bâtiment, fenêtres fermées pour éviter les courants d’air, et à débrancher les appareils électriques en prenant soin d’éloigner les fiches des prises. La voiture n’offre pas une garantie à 100 %. Enfin, il a précisé que les risques sont plus grands au début de l’orage et à la fin, lorsque le soleil fait son retour…

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