Mauriac : du gagnant-gagnant avec le Cadran
Après quelques mois de fonctionnement prometteurs, le marché au cadran des Rédines a été inauguré vendredi 5 septembre.
Du béton et des murs. Des grilles, des parcs et des couloirs de contention. Quelques très rares ouvertures sous haute surveillance. Une prison ? Non, un espace de liberté et d’échange : le nouveau marché au cadran des Rédines, à Mauriac. Un passage souterrain débouche au cœur de la structure : la salle des ventes, ses baies vitrées, ses pupitres, son chef en cabine et son électronique. Tout un symbole : c’est elle qui a transformé l’ancien marché de gré à gré de Mauriac, condamné à disparaître, en un outil transparent, dynamique et créateur de valeur ajoutée pour les productions animales du département et au-delà. Grâce à elle, les acteurs de la filière - éleveurs et négociants - bénéficient d’un contrat gagnant/gagnant : sécurité de paiement, libre concurrence et juste prix. Depuis son ouverture le 6 janvier, le nouveau marché a vu passer près de 8 000 bovins, avec un taux de vente supérieur à 90 % à un prix moyen de 887 euros. En quelques mois, le projet a fédéré 389 actionnaires réunis au sein d’une SAS gestionnaire, dont 343 éleveurs et 46 négociants. Une belle réussite pour ce marché de croisés et multiraces. Mais quel parcours pour en arriver là !
Marché de croisés
“Le montage juridique et financier a été complexe”, a reconnu Gérard Leymonie, maire de Mauriac et président du syndicat mixte du marché au cadran, lors de l’inauguration du 5 septembre(1). Il a fallu convaincre et rassembler, et pour cela, prouver la pertinence économique du projet. Chapeau bas aux pionniers qui se sont investis dans l’aventure dès le départ et qui n’ont jamais lâché l’affaire : leur engagement personnel et financier a été déterminant. “Certes, la volonté politique a été forte de faire avancer ce projet, mais c’est la force et la solidarité d’une équipe d’éleveurs qui a permis de construire ce marché au cadran de Mauriac”, a soulignéla présidente de la SAS(2), Michèle Chastang. Parvenu sans encombre à la mi-temps de sa première année d’activité, le marché au cadran de Mauriac devrait atteindre dès 2014 son objectif de 15 000 animaux commercialisés par an : il lui reste encore 16 ventes, traditionnellement les plus fortes en cette période d’automne. “Mesdames et messieurs les éleveurs, répondez présents, a lancé à cette occasion Michèle Chastang. Cet outil est d’abord fait pour vous, pour avoir le choix, pour avoir une alternative à vos débouchés actuels et pour avoir la sérénité dans la conduite de vos exploitations.”
(1) En présence de Jean-Luc Combe, préfet du Cantal ; Hugues Fuzeré, sous- préfet de Mauriac ; Jacques Mézard et Alain Marleix, sénateur et député du Cantal ; Marc Maisonneuve représen- tant le président du Conseil régional d'Auvergne ; Vincent Descoeur, prési- dent du Conseil général ; Patrick Escure et Bernard Bouniol, présidents des chambres ; Gilles Rousseau, président de la Fédération des marchés de bétail vif, etc.
(2) Société par action simplifiée à capital variable.“Le montage juridique et financier a été complexe”, a reconnu Gérard Leymonie lors de l’inauguration.
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