Machinisme : risque de freinage ?
Constructeurs, concessionnaires, équipementiers, etc. seront au rendez-vous du Sommet avec la ferme envie de renouer avec leurs clients.
En 2021, les industriels du machinisme agricole espéraient qu'après deux années rendues difficiles par l'épidémie de Covid-19, 2022 marquerait un retour à la normale. Il n'en a rien été. L'attaque de l'Ukraine par la Russie, le re-confinement de la Chine et l'accélération de la spirale inflationniste multiplient leurs incertitudes. Si les ventes en valeur sont toujours en hausse, cette croissance s'explique principalement voire exclusivement par l'inflation des prix des agroéquipements. En volume, la situation est contrastée selon les familles de produits, avec certaines encore en croissance (grandes cultures, viticulture) et d'autres en recul par rapport à l'année passée (matériels de fenaison, chargeurs...).
« C'est un vrai changement par rapport à l'année dernière où toutes les familles étaient en croissance », note le syndicat de l'agroéquipement (Axema) dans sa note de conjoncture trimestrielle. Autre point récurrent d'inquiétude : les difficultés d'approvisionnement plus fortes que jamais. La politique « zéro Covid » de la Chine a accentué les difficultés à obtenir les matières et les composants nécessaires à la production, « près de la moitié de nos adhérents ont dû arrêter leur production au moins une fois au cours du mois de mars. Les délais de livraison ont été augmentés en moyenne de 11 semaines par rapport à la situation normale, et culminent à 19 semaines, voire 30 semaines, pour les tracteurs. Cela a provoqué des annulations de commandes, parfois et même souvent à l'initiative du fabricant, pas en mesure de livrer à temps »