Prévention
Lutter au mieux contre les actes de malveillance
Le vendredi 2 décembre, deux agents du groupement départemental de gendarmerie de Puy-de-Dôme sont intervenus à Chappes lors d’une journée cantonale pour faire le point sur la prévention des actes de malveillance sur les exploitations.
Le vendredi 2 décembre, deux agents du groupement départemental de gendarmerie de Puy-de-Dôme sont intervenus à Chappes lors d’une journée cantonale pour faire le point sur la prévention des actes de malveillance sur les exploitations.
Depuis une trentaine d’années, les exploitations agricoles sont de plus en plus visées par les intrusions, vols et actes de vandalisme. À l’occasion d’une réunion cantonale organisée au Domaine de Châlons, le major Clédat et l’adjudant-chef Hiegel, tous deux issus du service « cellule prévention technique de la malveillance » du groupement départemental de gendarmerie, sont intervenus afin de sensibiliser les agriculteurs présents aux dispositifs et attitudes à adopter face aux atteintes portées à leurs exploitations.
Vague d’actes malveillants
« Statistiquement, on observe une augmentation de ce type d’atteintes » rapporte le major. En effet, depuis quelques mois, une vague d’actes de malveillance inquiète les exploitants de la Limagne : une quinzaine de hangars ont été incendiés et une série de vols de GPS ont été constatés. Si une personne a été appréhendée et mise en garde à vue en ce qui concerne les incendies, les gendarmes mettent les exploitants en garde sur le phénomène de mimétisme qui risque de suivre ces épisodes. Pour ce qui est de la recrudescence des vols, les intervenants mettent en cause l’action de bandes organisées qui écumeraient actuellement le secteur.
Porter plainte
Les dépôts de plaintes sont nécessaires pour permettre aux gendarmes de chiffrer les actes commis sur un territoire et d'agir en conséquence. « Sans plainte, nous sommes « aveugles » et ne pouvons pas faire remonter ce qui se passe au niveau national et départemental » souligne le major Clédat, « ces données nous permettent d’augmenter le nombre de réservistes et d’axer les patrouilles là où il y en a le plus besoin ».
Pour simplifier cette démarche, il est possible de remplir une pré-plainte en ligne et de fixer un rendez-vous. Un agent peut également se rende sur place, si le plaignant est dans l’incapacité de se déplacer.
Dans le cas où un agent refuserait de recueillir votre plainte, il est possible d’envoyer un courrier au procureur de la république pour demander à ce qu'elle soit prise en compte. À savoir : les mains courantes ne sont pas traçables par les gendarmes et n’auront aucun impact sur les actions menées pour la sécurité du territoire.
Dispositifs de dissuasion
Les agriculteurs présents s’interrogent : « comment réagir lorsque l'on surprend un ou plusieurs intrus malveillants sur notre exploitation ? ». Certains avouent être déjà intervenus afin de faire fuir les intruts mais se sentent impuissants et en danger dans ce genre de situation. « Essayez de ne pas mettre votre responsabilité pénale en jeu pour un vol : vous en aurez pour cinq ans de procédure judiciaire minimum » avertissent les gendarmes.
« Les voleurs attaquent souvent les propriétés les plus faciles à infiltrer » explique le major Clédat, d'où l'intérêt d’agir en amont en installant des dispositifs de dissuasion et d’identification tels que des caméras de surveillance ou de chasse. « Tous les éléments concrets qui alimenteront votre plainte (photos des visages, des plaques d’immatriculation, vidéos) nous aideront à identifier et arrêter plus rapidement les coupables, et permettront d’épargner d’autres agriculteurs » souligne l’adjudant-chef.
Les gendarmes conseillent également d’installer des obstacles aux endroits stratégiques ; des spots lumineux avec détecteur de mouvement…
Pour aider les exploitants à s’équiper au mieux, des gendarmes peuvent se déplacer gratuitement sur les fermes pour conseiller sur les dispositifs de préventions les plus adaptés à chaque situation.
Par ailleurs, une plateforme SMS appelée « Vigi-Agri » sera prochainement mise en place pour faciliter les échanges entre la gendarmerie et les exploitations agricoles du département.