URCVL
L’URCVL officiellement dissoute le 11 avril, est suivie par ses 16 coopératives
Avec Bernard Bonjean président, revenons sur les 4 années qui ont été nécessaires pour mener à bien la dissolution de cette union de coopératives.
Par son assemblée générale ordinaire du jeudi 11 avril, l’URCVL (Union Régionale des Coopératives de Vente de Lait) a officiellement été dissoute. Cette AG est suivie, et ce d’ici le 15 mai, des 16 assemblées générales ordinaires des 16 coopératives qui composent l’URCVL. Pour la Haute-Loire, la Coop du Puy présidée par Paul Faure a tenu son AG le 17 avril, la Coop laitière du Val d’Allier présidée par Bernard Bonjean, le 18 avril et la Coop Monts et Val de Loire présidée par Pierre-Yves Anthouard, le 23 avril. Une fois cette formalité faite, les producteurs adhérents vont pouvoir recevoir le remboursement à 100 % de leur capital social.
Depuis juillet 2009
On assiste donc à la phase finale du «feuilleton» de la fin annoncée de l’URCVL. Son président Bernard Bonjean revient en détail sur cette fin. Rappelons que la décision politique d’arrêt de l’activité de l’URCVL date de juillet 2009. 4 ans donc, ont été nécessaires pour mettre un point final à ce dossier ; 4 ans de négociations, de rebondissements, d’allers et de retours pour au final «trouver une solution pour les 1600 producteurs qui livraient leur lait à cette union de coopératives et pour les 107 salariés qu’elle embauchait».
Côté producteurs…
Entre avril et juillet 2010, il a été assez simple de trouver des pistes pour 75 à 80 % des 1 600 producteurs (dont 800 en Haute-Loire). Pour les autres et notamment 2 zones sensibles dans l’Ain et la Haute-Loire (secteur Margeride), il a fallu se battre et négocier âprement. Bernard Bonjean insiste : «Je tiens à souligner l’aide incontestable de Laurent Duplomb administrateur à Sodiaal pour la reprise des producteurs du secteur de Saugues, pour lesquels nous n’avions aucune solution. Aujourd’hui dans l’Ain, des structures à 450 000 litres en moyenne par exploitation sont obligées de se gérer en coopérative de vente de lait car elles n’ont pour l’instant pas de débouchés…».
Le président Bonjean met en avant «la forte mobilisation des responsables professionnels dans les départements concernés, et en particulier en Haute-Loire et de l’administration agricole». Outre le remboursement du capital social, les adhérents de l’URCVL ont pu bénéficier d’un remboursement de 11 €/1000 litres sur la livraison de 2009, et ce grâce à un raisonnement global au niveau de l’URCVL et aux réserves historiques de certaines coopératives dont celle du Val d’Allier. En marge de ces aspects positifs, Bernard Bonjean regrette le comportement «lamentable» de certains agriculteurs de Haute-Loire qui ont refusé de payer leur tank à lait pourtant facturé 50 % de moins que la valeur nette comptable, «mettant ainsi leur coopérative en difficultés». «Nous avons récupéré les montants en déduction des 11 €/1000 l versés en décembre et complèterons si nécessaire par une retenue sur le capital social» conclut-il.
Mais pour rester sur une note optimiste, le président insiste : «globalement entre l’enveloppe de 900 000 €, non utilisée et récupérée au Ministère de l’Agriculture par Laurent Duplomb en 2010 sur les Fonds d’Allègement des Charges, et le versement des 11 €/1000 l en décembre 2012, les producteurs URCVL 43 ont été payés au prix interprofessionnel de l’année 2009 sans flexibilité, soit environ 8 à 12 € de plus que leurs voisins des autres entreprises de la Haute-Loire». Et de suggérer : «pourquoi ne pas investir cet argent dans l’appelation “Montagne“ ?».
(...) Retrouvez la suite de l'article dans notre édition papier du vendredi 26 avril.
Suzanne Marion