Loup : un tir de prélèvement autorisé
Après des mois de lobbying et de pression intense de la part des acteurs agricoles, tant en Lozère que dans le Cantal ou en Haute-Loire, les agriculteurs lozériens viennent d'obtenir « un premier pas » pour « se défendre contre le loup qui attaque les troupeaux ».
Un tir de prélévement a été autorisé sur deux communes en Lozère et une en Haute-Loire, sur une zone fortement touchée par les attaques de loups cet été. Un tout petit territoire au vu de l'ampleur des attaques qui ont touché tout le massif de la Margeride (Cantal, Haute-Loire, Lozère), mais qui soulage un peu les agriculteurs.
« Ce tir de prélévement est le résultat d'un gros travail entre les jeunes agriculteurs, la FDSEA, la chambre d'agriculture et le préfet », ont souligné les syndicats agricoles dans un communiqué qui se félicite de ce premier pas, tout en restant prudent sur la suite des événements. Pour le préfet Philippe Castanet, « ce tir de prélèvement n'est qu'un outil dans la boîte à outil des éleveurs » pour se protéger du loup.
Pour en arriver à ce tir de prélévement, plusieurs manifestations et un intense lobbying des chambres d'agriculture et des syndicats agricoles aura été nécessaire durant l'été 2022. Avec plusieurs points culminants : une rencontre avec le ministre de l'agriculture au début de l'été où les syndicats avaient, déjà, averti de l'intense prédation à laquelle ils faisaient face, puis la manifestation à Mende le lundi 26 septembre, et le rassemblement au mont Mouchet le vendredi 30 septembre. Enfin, une nouvelle réunion de terrain avec le préfet Celet, préfet réferent loup, lundi 17 octobre, a permis aux éleveurs d'exprimer leur ras-le-bol, sans qu'aucune décision significative ne semble être prise ce jour-là.
Tous les détails à venir dans l'édition du jeudi 27 octobre du Réveil Lozère.