Londres menace Bruxelles de suspendre le protocole nord-irlandais mais sans trop y croire
Impatient d'obtenir une inflexion de la position europénne sur le protocole nord-irlandais, le Royaume-Uni a menacé l'UE d'utiliser l'article 16 de l'accord sur le Brexit pour suspendre certaines dispositions douanières. Toutefois, Londres aimerait rester dans le cadre de négociations constructives.
![Impatient d'obtenir une inflexion de la position europénne sur le protocole nord-irlandais, le Royaume-Uni a menacé l'UE d'utiliser l'article 16 de l'accord sur le Brexit pour suspendre certaines dispositions douanières. Toutefois, Londres aimerait rester dans le cadre de négociations constructives.](https://medias.reussir.fr/pamac/styles/normal_size/azblob/2024-01/reveil-lozere_TMM2PMRE1_web.jpg.webp?itok=66wsp2oK)
En l'absence de solutions rapides par l'UE pour une mise en oeuvre pratique du protocole nord-irlandais, le secrétaire d'État britannique chargé du Brexit David Frost a menacé le 4 octobre, à l'occasion du congrès du parti conservateur, d'utiliser le mécanisme de sauvegarde de l'article 16 de l'accord de sortie de l'UE afin de suspendre unilatéralement certaines dispositions douanières post-Brexit. Toutefois, cette tentative pour infléchir la position bruxelloise en faveur d'une renégociation du protocole semble dès le départ vouée à l'échec. David Frost admet qu'il s'inquiète déjà de ne pas obtenir une réponse qui permette les changements significatifs que Londres attend. Et même si le Royaume-Uni mettait à exécution son plan, David Frost craint que l'UE impose des mesures de rétorsion à travers des droits de douane sur des marchandises pour tout le pays. Par ailleurs, alors que l'UE a toujours refusé la renégociation du protocole, David Frost a également exhorté Bruxelles à « revenir à des propositions ambitieuses » et précisé que « nous les attendons avec impatience et nous sommes donc prêts à faire preuve de souplesse ».