Réseaux
L’irrigation indispensable à l’installation et la transmission
L’irrigation est devenue indispensable pour permettre aux agriculteurs d’avoir accès aux cultures à fortes valeurs ajoutées. Le réseau des ASA assure le maillage.
Ce n’est pas une nouveauté. L’irrigation garantit aux agriculteurs des rendements quantitatifs et qualitatifs stables notamment pour le maïs semence et consommation, la betterave sucrière et le blé. Aujourd’hui, de nombreux jeunes agriculteurs s’installent grâce à ces cultures à valeur ajoutée importante.
Florian Bicard a rejoint l’exploitation familiale sur la commune de Saint-Ignat en 2008, grâce à l’irrigation. En effet, l’exploitation d’environ 100 ha est depuis peu irrigable à 80.
L’ouverture d’un nouveau réseau
Les ASA «Basse Morge» et «Des Golards» existent depuis plusieurs décennies comme l’ensemble des ASA du Puy-de-Dôme. Ces réseaux garantissent au jeune agriculteur de Saint-Ignat un apport en eau sur l’ensemble de son parcellaire. En 2013, ce réseau d’eau a été densifié grâce à la création de l’ASA de Montgacon. Cette nouvelle Association Syndicale Autorisée compte environ 40 agriculteurs, court sur cinq communes et permet d’irriguer 450 ha de terre. «L’ouverture de l’ASA de Montgacon m’a permis d’augmenter mes surfaces de maïs semence et donc d’irriguer des parcelles jusque là dépourvues d’irrigation. ça a été une vraie chance. L’irrigation est à la fois une assurance pour le rendement et aussi une obligation pour prétendre aux contrats de maïs semence. Je me suis d’ailleurs installé grâce à cette culture dont la valeur ajoutée est importante. L’irrigation apporte également de la valeur aux terres. J’ai repris des terrains, à un agriculteur retraité, parce que justement ils étaient irrigués. Je pense que l’irrigation est indispensable pour installer des jeunes et donner un avenir à des exploitations sur le point d’être cédées» explique Florian Bicard. L’irrigation est une valeur sûre qui demande tout de même un certain investissement. Le jeune agriculteur témoigne qu’effectivement « l’irrigation demande du temps, de la main d’œuvre et de l’investissement financier pour la souscription et le matériel. »
Malgré tout, la technique semble porter ses fruits puisque, chaque année, ils sont de plus en plus d’agriculteurs à vouloir irriguer leurs parcelles.
Un réseau à accroître
L’ADIRA (Association pour le Développement de l’Irrigation en Auvergne) compte 19 ASA puydômoises adhérentes, dont la moyenne d’âge est de 30 ans. Cette année, 12 d’entre elles ont renouvelé leur autorisation d’irriguer. Un soulagement pour Bertrand Nicolas, vice-président de l’association et président de l’ASA Basse Morge. «Nous recevons tous les ans des demandes d’agriculteurs qui souhaitent irriguer plus ou irriguer d’autres parcelles. Malheureusement, les ASA arrivent au maximum de leur capacité dès leur ouverture. Ces réseaux sont construits suivant le nombre de gens inscrits à leur création et donc suivant un certain débit. L’augmentation ou la diminution d’un réseau ne se réalise pas en un claquement de doigt. » Un travail de longue haleine qui doit être réalisé avec exactitude.
L’ASA de Basse Morge a débuté dernièrement une étude auprès de ses adhérents pour connaître leurs besoins réels en irrigation. « Cette étude va prochainement être étendue à l’ensemble des ASA adhérentes de l’ADIRA afin que nous commencions, dès aujourd’hui, à défendre ce que nous avons et à travailler pour demander plus. »