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Lin, soja, tournesol semence, s’implantent durablement

De nouvelles cultures sont semées dans le Puy-de-Dôme permettant aux agriculteurs d’allonger leurs rotations et surtout d’accéder à de nouveaux débouchés.

Des champs bleus, voilà l’un des nouveaux paysages offerts par la culture de nouvelles céréales.
Des champs bleus, voilà l’un des nouveaux paysages offerts par la culture de nouvelles céréales.
© M. Comte

Depuis quelques temps, la présence de nouvelles cultures dans les terres puydômoises retient l’attention. Certaines, comme le lin et le soja, ont fait leur apparition récemment. D’autres, comme le tournesol semence se réapproprient les champs. Toutes ont les mêmes objectifs, offrir aux agriculteurs un nouveau débouché et répondre aux enjeux agronomiques.

 

Des champs bleus

Le rallongement des rotations est devenu incontournable. Il permet à la fois de réduire la pression maladies, adventices, ravageurs et même de maintenir la structure des sols. Economiquement, cette diversification végétale peut devenir un plus, si le débouché de la culture en question est encourageant.

Le lin est le parfait exemple.

L’oléagineux se cultive en Limagne depuis 2017, sous l’impulsion du fabricant d’aliment Chouvy. Ce dernier garantit un débouché et un prix minimal aux producteurs. Au-delà de la plus-value générée ce sont bien les caractéristiques même de la plante qui séduisent. Semée à la mi-septembre à une dose de 20-25 kg/ha, roulée, désherbée en novembre, fertilisée en février, un fongicide en avril puis récoltée en juillet, l’itinéraire technique du lin est assez sommaire. Cédric Portal, agriculteur à Pérignat-sur-Allier en a semé 10 ha l’an passé et renouvelle l’expérience cette campagne. « Nous avions des rotations courtes sur l’exploitation. Je recherchais une culture rémunératrice pour les rallonger. Le lin s’adapte très bien à mes sols argilo-calcaires superficiels. Il est simple de culture, en décalage avec les autres céréales, c’est un très bon précédent au blé et il n’est pas nécessaire d’acquérir de matériel spécifique. Son seul défaut, c’est le débouché de la paille. Très ligneuse, elle est difficile à enfouir. »

Le soja arrive

Le céréalier tentera peut-être d’implanter du soja en 2019. Georges Estève, agriculteur à Reignat, en cultive depuis 2 ans. La première année, il a semé un peu moins de 5 ha, juste pour essayer. Malgré l’absence d’irrigation, il a récolté 35 quintaux /ha. Cette campagne, il a implanté fin avril un peu plus de 8 ha. « C’est une culture simple comparée au blé parce qu’il y a moins d’interventions notamment phytosanitaires. Sur la campagne, je ne réalise pas plus de deux désherbages et un apport d’engrais. La préparation de sol est semblable à celle du blé. C’est une très bonne tête de rotation et son coût de revient est bien plus intéressant. » Un soja également vendu sous contrat à l’entreprise Chouvy.

Le tournesol se fait semence

On en compte plus de 400 ha en 2018. Le tournesol semence est l’autre culture en plein développement en Limagne. Les variétés, sélectionnées par Limagrain et utilisées par ses adhérents, of-frent de très bons résultats. « Les tournesols se sèment à la suite du maïs semence. Au regard des rendements très intéressants, il y a beaucoup d’engouement autour de cette nouvelle culture. Pourtant, elle a un gros point faible. Elle nécessite un isolement de 800 mètres contre 200 mètres pour le maïs semence » précise Régis Rougier, président du syndicat des producteurs de maïs semences.

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