L’importance du colostrum dans la vie du veau
Lors du vêlage et des cinq premiers jours de vie du veau, la mortalité de celui-ci est élevée. Ce dernier, après avoir été protégé de tous les agents infectieux se retrouve en contact avec de nombreux micro-organismes contre lesquels il ne peut se défendre car il ne dispose pas d’anticorps.
À sa naissance, le veau ne dispose pratiquement d’aucune défense immunitaire, la tétée du colostrum est le seul moyen d’acquérir une partie des immunoglobulines (IG) fabriquées par sa mère. Comparé à un lait normal, le colostrum a une grande variété d’anticorps. Il est riche en globules blancs stimulant le développement du système immunitaire du veau. Il contient aussi deux fois plus d’énergie et dix fois plus de vitamines. Le transfert des IG du colostrum à la circulation sanguine par l’intestin est optimal dans les deux premières heures de la vie du veau. Il reste correct pendant six heures, puis diminue jusqu’à devenir quasiment nul 24 heures après, le lait de la vache tendant à revenir à une composition standard. Une tétée rapide est donc nécessaire, quitte à s’assurer que le veau boive la quantité nécessaire : 10 % de son poids les premières 24 heures, dont au moins 1,5 litre dans les deux heures suivant la naissance. L’usage d’une sonde est possible pour aider à l’ingestion. Si les choses ont bien fonctionné, c’est le système immunitaire du veau prend le relais, vers un à deux mois.
La suite dans le Réveil Lozère, page 5, édition du 23 février, numéro 1398.