Limiter le risque parasitaire par la gestion des pâtures
Les rencontres Capri’nov ont été l’occasion pour l’Institut de l’élevage d’aborder le problème de la gestion du parasitisme gastro-intestinal en élevage caprin.
« Le système basé sur l’utilisation du pâturage en élevage caprin laitier est pertinent et fonctionne bien. Toutefois, dans ce type de système, la maîtrise du parasitisme gastro-intestinal est essentielle. Par le passé, on avait surtout tendance à se concentrer sur le traitement. Aujourd’hui, l’approche a évolué et se fonde davantage sur du préventif. La spécificité caprine est par ailleurs à prendre en compte. En effet, les chèvres développent peu d’immunité et les solutions de traitement sont limitées ou sujettes à délai. Nous disposons de moins en moins de leviers, d’où l’intérêt de limiter le parasitisme », explique Yves Lefrileux de l’Institut de l’élevage. Parmi les parasites pouvant infester les chèvres, les nématodes (strongles digestifs) sont prévalents. Lorsque l’on se penche sur leur cycle d’infestation, « on constate que la chèvre constitue l’usine à parasites et le milieu, le réservoir. Intervenir sur l’usine équivaut à utiliser des traitements. Aussi s’est-on interrogé sur la manière d’utiliser le foncier (gestion du pâturage) pour limiter l’infestation des prairies et par là même le contact entre l’animal et les larves. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 25 décembre 2014