Les Vingt-sept se positionnent avant le rapport de la Commission européenne
Les États membres ont validé, à l’unanimité, des conclusions sur l’avenir des zones rurales, lors de la réunion du Conseil Agriculture du 20 novembre.
Comme attendu, les ministres européens de l’Agriculture ont validé, à l’unanimité, les conclusions sur la vision à long terme pour les zones rurales de l’UE, à l’occasion de la réunion du Conseil agricole du 20 novembre. Cette adoption était l’une des priorités de la présidence espagnole du Conseil de l’UE pour le semestre. Pour faciliter les discussions, elle a organisé du 27 au 29 septembre un forum à haut niveau sur la politique rurale à Sigüenza (Espagne), dont les recommandations ont été prises en compte dans les travaux préparatoires. Avec ce texte, les États membres prennent position dans l’optique de la publication du rapport d’évaluation de la Commission européenne prévue pour mars 2024. Il a pour principal objectif d’évaluer l’efficacité des mesures et de fournir des orientations politiques sur la voie à suivre.
Sans surprise, le document met en avant le contexte géopolitique actuel qui exige « d’accroître la résilience et la compétitivité des zones rurales de l’UE. » Les ministres de l’Agriculture de l’UE invitent la Commission européenne à présenter « une série de réflexions sur les orientations possibles pour renforcer les mesures de soutien et le financement en faveur des zones rurales, ainsi que sur la voie à suivre ». Ils appellent aussi à une réflexion permettant « de renforcer la synergie, la cohérence et la complémentarité entre les politiques qui ont une incidence sur les zones et les communautés rurales » comme la politique de cohésion, la Pac et les plans de relance nationaux. Cela doit permettre de lutter contre la dépopulation et l’exode rural et diverses problématiques comme le vieillissement de la population, les inégalités de genre, la connectivité limitée, le sous-développement des infrastructures ou le manque de possibilités d’emploi adéquats. L’importance du renouvellement des générations dans le secteur agroalimentaire est aussi mentionnée. Pour ce faire, les États membres sont invités à « faciliter l’accès [des jeunes ruraux] au financement et à la terre, à offrir des possibilités d’emploi, de formation et d’éducation diversifiées et souples et à les associer à l’élaboration des politiques et aux processus décisionnels locaux. » Enfin, les conclusions avancent l’idée de transformer la communication de la Commission européenne en une stratégie rurale de l’UE.