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« Chez JA, ça fait longtemps qu’on a compris que les cadeaux au pied du sapin ne tombent pas tous seuls »

Lors de sa traditionnelle conférence de presse de rentrée, le syndicat des Jeunes agriculteurs a évoqué les principaux dossiers sur lesquels les JA comptent travailler en 2025, et au-delà.
 

Élodie Joubert, secrétaire générale, Hervé Boudon, président des JA, et Pierre Privat, trésorier
Élodie Joubert, secrétaire générale, Hervé Boudon, président des JA, et Pierre Privat, trésorier
© Marion Ghibaudo

Manière pour Hervé Boudon, président des JA de Lozère, de rappeler que les agriculteurs « travaillent dur au quotidien, travaillent beaucoup, et ce toute l’année ».
Alors que 2024 a connu de nombreux rebondissements politiques et agricoles, qui ont fortement impacté les agriculteurs, 2025 devrait aussi connaître de nombreux marqueurs politiques important pour le secteur. Tout d’abord avec les élections chambre, dont la campagne est officiellement lancée depuis ce mardi 7 janvier 2025. « On espère que les agriculteurs lozériens vont voter, et vont voter pour nous », a glissé Hervé Boudon, rappelant que la FDSEA et les JA font liste commune. Depuis 2001, cette liste a remporté sans interruption les élections aux chambres d’agriculture et progressé à chaque mandat. « Nous essayons toujours de construire une liste représentative du territoire, avec des profils aussi variés que les filières représentées ».
« Les agriculteurs doivent s’exprimer dans les urnes », a soutenu Élodie Joubert. Le syndicat a donné rendez-vous le 6 février pour le dépouillement du vote.
Ensuite, avec les événements politiques qui vont rythmer l’année, et demander du travail aux élus syndicaux pour faire entendre leurs voix et faire avancer les demandes du terrain. « On est dans un temps politique, syndical ; un temps qui pourrait parfois nous dépasser, et pour lequel on est pas forcément formaté aux JA ». Notant que les jeunes agriculteurs impliqués dans le syndicat le sont avant tout pour « la défense de leur métier, pour construire notre avenir et on est formaté pour installer des jeunes, et les installer dans de bonnes conditions ». Un combat que le président des JA Lozère met en parallèle avec le soutien à la pérennisation des exploitations et donc la défense économique du territoire, notamment.

L’installation reste positive en Lozère

Responsable du Point accueil installation, le syndicat des Jeunes agriculteurs peut se réjouir d’une dynamique qui reste positive pour l’installation dans le département. « Nous avons une cinquantaine d’installations aidées sur le département en 2024 », a détaillé Élodie Joubert, secrétaire générale des JA Lozère. « On retrouve des niveaux que l’on avait connus, sachant que nous avions battu des records les deux années précédentes ». En moyenne, 2022 avait enregistré près de 80 installations aidées tandis que 2023 avait répertorié 90 installations aidées. Des chiffres exceptionnels qui s’expliquent, en partie, par la mise en place de la nouvelle programmation en 2024 et la baisse annoncée de la DJA, et qui avait donc donné un élan les années précédentes à ceux qui souhaitaient s’installer. « On est toujours un département qui installe énormément, et on espère que ça va durer encore longtemps », a souligné Élodie Joubert. « C’est un travail au quotidien », a rebondi Hervé Boudon. « Nous avons une base de renouvellement solide en Lozère, et le taux de renouvellement est de 101 % ». Pour les élus du syndicat, la DJA est un soutien important pour les porteurs de projets, qu’ils puissent concrétiser des installations viables et vivables. « On est un syndicat qui défend l’idée que les agriculteurs s’installent avec un certain niveau d’études, c’est important pour nous qu’ils ne s’installent pas trop tôt ».
Si les chiffres de l’installation réjouissent donc le syndicat, la baisse de la DJA ne passe pas auprès des JA. « La nouvelle DJA, désormais gérée par l’échelon régional, donne 10 000 euros de moins par installation que lors de la programmation précédente », a pointé Élodie Joubert. Un dossier épineux sur lequel les JA promettent de continuer à se battre : « nous ne sommes pas satisfaits d’avoir perdu sur la DJA. Et chaque fois que nous montons en Région, on se bat sur les délais de paiement, le montant, etc. Ce n’est pas terminé ».
Alors que la reprise et la transmission des exploitations devraient s’accélérer dans les années à venir avec la vague prévue de départs à la retraite dans la filière, « l’installation est une problématique majeure, et qui est très importante pour nous », a noté Élodie Joubert.

L’animation du territoire au cœur de la communication des JA

Autre motif de réjouissance pour le syndicat : les nombreuses animations organisées sur tout le département et durant toute l’année plaisent, et continuent d’attirer une foule nombreuse et variée à la rencontre de l’agriculture.
« Une vingtaine d’animations sur l’année : Fête de la terre, ferme en ville à la Canourgue, les goûters à la ferme tout l’été, marche gourmande, etc. ». Sans parler de la présence des JA au Sommet de l’élevage. « C’est plutôt positif, cela permet de montrer notre métier et d’aller à la rencontre des populations », a détaillé Pierre Privat, trésorier des JA. Des animations que le syndicat compte bien continuer de proposer, « car elles permettent de rencontrer de nombreuses personnes, et d’échanger notamment avec ceux qui ne connaissent pas l’agriculture ».
« Montrer notre métier, expliquer comment on travaille, on s’aperçoit que ce n’est que du positif », explique le président des JA qui a tenu à remercier l’implication des équipes salariées et des Jeunes agriculteurs de tous les cantons du département.

De la crise agricole à la prédation : de nombreux dossiers sur le bureau des JA

Entre crise agricole qui se prolonge, prédation et sujets politiques, les JA ont, en cette rentrée 2025, du pain sur la planche.
« 2024 a été une année agricole particulière, avec ce mouvement parti du Sud-ouest et qui a engendré des semaines et mois de manifestations », a noté Hervé Boudon, qui a rappelé que la région Occitanie a « le revenu agricole le plus faible de France ».
Mais, a détaillé le président des JA, pour le syndicat, le travail ne s’est pas limité aux manifestations ; « nous avons planché à fournir des demandes concrètes pour le niveau national ». Des demandes qui avaient trouvé l’oreille attentive des politiques, et des promesses qui auraient pu se traduire en lois, avant qu’une dissolution puis une motion de censure ne mettent à l’arrêt la machine. « Tout est encore à refaire, mais cela ne nous décourage pas », a insisté Hervé Boudon, promettant que les syndicats ont bien l’intention de revenir avec de nouvelles demandes. « On ne baisse pas les bras ».
Au niveau départemental, la prédation reste une préoccupation majeure du syndicat agricole. « 2024 a été une année de prédation très difficile. Si les chiffres sont équivalents à 2023 en termes d’attaques, environ 130, on constate une augmentation du nombre de victimes, environ 320 dont quelques bovins. Le loup attaque tout, partout » note Hervé Boudon qui déplore que les attaques aient eu lieu toute l’année.
 

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