Les Verts : “Penser global pour pouvoir agir local”
Les conseillers régionaux “Verts” étaient réunis dans le Cantal pour tirer un bilan après six années d’exercice et préparer l’avenir.

Pierre Pommarel, président du groupe Verts de l’assemblée régionale et élu de Haute-Loire, Nicole Rouaire (Allier), Agnès Mollon (Puy-de-Dôme) et Lionel Roucan (Cantal), se sont retrouvés en début de semaine à la ferme de Trielle, sur les hauteurs de Thiézac. L’occasion de faire le point sur l’action “verte” passée, présente et à venir au sein de région Auvergne. “Chaque année, en été, ces journées nous permettent de réfléchir en profondeur et de définir des priorités pour les années à venir”, expliquait P. Pommarel. Ainsi, “loin de l’agitation du Conseil régional”, les élus Verts de la Région ont travaillé en perspective des futures élections régionales (mars 2010) et “dans le prolongement de nos actions menées depuis six ans”.
“Aller encore plus vite”
Malgré des avancées certaines, les Verts estiment “qu’elles n’ont pas été aussi vite que ce que nous souhaitions. Nos priorités futures, c’est de trouver des moyens plus efficaces d’aller plus loin. Il y a urgence pour faire monter l’écologie et l’adapter aux contraintes économiques et sociales du moment. Ainsi, chaque euro public dépensé doit orienter la Région sur la voix du développement durable”. Pour le groupe, cette priorité doit être déclinée au travers des domaines de compétences de la Région (formation, transports, aménagement du territoire), “mais aussi sur des compétences annexes comme l’environnement, la culture,... Notre réflexion est la fois programmatique et organisationnelle”, insistait Pierre Pommarel. Cela se traduirait par : “une mobilité responsable” avec un mode économe de déplacement par le développement du transport collectif ; “un aménagement équilibré du territoire” via l’économie de l’espace et un équilibre à trouver sur le “peuplement des pays” ; “le développement de la démocratie participative” en impliquant plus fortement les Auvergnats ; “des lycées plus écologiques” avec la volonté de voir les 65 lycées auvergnats devenir de véritables exemples en la matière... Dans les compétences nouvelles ont également fait leur apparition au cours du mandat régional et sous l’impulsion des Verts : le plan biodiversité et climat, la mise en place de réserves régionales,... “Tout cela est porteur de développement. La richesse de l’Auvergne c’est sa nature, appuyaient les élus. C’est un combat sans fin qui demande des moyens importants et pas simplement sur une seule mandature”. Sur les six dernières années, les Verts assument “une grande partie du bilan de la majorité en y ayant pris une part active. Mais si nous avions dirigé la Région, nous serions allés beaucoup plus loin. Avec les mêmes enveloppes, le même argent public, nous avons démontré que nous pouvions aller plus vite et au-delà”.
Être sur des postes clés
Ainsi, dans le domaine de l’agriculture, “la politique agricole a été revisitée en grande partie. C’est une grande révolution par rapport à celle menée par Giscard. Maintenant, il faut aller plus vite mais ce n’est pas du gâteau pour agir car les besoins sont grands”. Parallèlement à leur ambition de développer le bio, les Verts rappellent aussi que dans le domaine des OGM, “la Région ne donnera pas un euro pour la culture plein champ et la recherche”. Après les dernières élections européennes, les Verts sont encore plus motivés et déterminés à poursuivre dans leurs actions. “Tant au niveau national qu’au niveau régional, il y a du pain sur la planche. Il faudra se battre pour que les Verts soient encore plus nombreux et surtout à des postes clés et stratégiques”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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