« Les vautours sont visiblement devenus des prédateurs »
Les vautours font encore parler d’eux. Après avoir dépecé une vache à Saugues le 1er juin, ce fut au tour de brebis et agneaux à Torsiac, à Thoras, à Couteuges et d’une vache à Chanaleilles... L’inquiétude grandit au sein de la profession.

Les vautours font malheureusement encore parlé d’eux. Après avoir tué et dépecé une vache le 1er juin sur la commune de Saugues, les vautours se sont attaqués à d’autres animaux sur d’autres communes.
Torsiac
Samedi 13 juin au matin, à Torsiac, les rapaces ont ciblé une brebis, qui venait d’agneler, et son agneau vivant. Face à ce spectacle effrayant, l’éleveur, accompagné de ses jeu-nes enfants sous le choc, a réussi à extirper l’agneau des griffes de 7 vautours (au départ) bien décidés à le consommer rapidement.
C’est armés de bâtons qu’ils ont finalement réussi à faire fuir la troupe de 40 à 50 vautours qui se sont rapidement amassés autour de leur proie.
Couteuges
Ce même jour, à Couteuges dans l’après-midi, des vautours ont été aperçus autour d’une brebis qui était probablement morte avant leur arrivée.
Thoras
Le 14 juin dans le village du Cheylot à Thoras, 3 brebis et un agneau ont été eux aussi dévorés par des vautours.
Lubilhac
Quelques jours plus tard, une carcasse de mouton dévorée a été trouvée à Lubilhac.
Un poulain de 3 jours a connu le même sort en Ardèche, à la frontière de la Haute-Loire.
Chanaleilles
Samedi 20 juin, les vautours se sont attaqués à une vache prête à vêler (de plus de 800 kg) sur la commune de Chanaleilles ; une vache qui, au dire de l’éleveur, ne présentait pas de faiblesses particulières et se portait apparemment fort bien la veille. Ces assauts successifs inquiètent la FDSEA et les JA qui devaient organiser une conférence de presse le 24 juin à Torsiac dans le but de dénoncer ce phénomène.
“Nous souhaitons faire réagir l’Etat sur cette nouvelle problématique en Haute-Loire. Nous demandons des tirs d’effarouchement et la régulation de la population de vautours” explique Thierry Cubizolles, président de la FDSEA qui ajoute : “Nous demandons aussi une indemnisation dans le cas où un animal vivant serait attaqué par des vautours. Les agriculteurs ne s’opposent pas à la présence des vautours car ils ont un rôle d’équarrisseurs dans la nature. Toutefois, du fait de leur surpopulation, ils finissent par s’attaquer aux animaux d’élevage pour se nourrir ”.
Sur ce dossier, la profession entend mettre l’Etat face à ses responsabilités. “Les vautours sont visiblement devenus des prédateurs, alors à ce titre, ils doivent être régulés. Nous ne voulons pas que ce soit encore aux agriculteurs de subir ce genre d’attaques ! Aussi, nous exigeons des réponses concrètes de la part de l’Etat”. Un rendez-vous en Préfecture de Haute-Loire a été récemment demandé par la profession. Affaire à suivre.