En chiffres

63 installations en 2024

C'est désormais une tradition, le service Installation-Transmission de la Chambre départementale d'Agriculture, en lien avec les Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire, présente chaque année les chiffres de l’installation aidée et de la transmission de l'année écoulée. Et c'est dans le cadre des "Rendez-vous en terrain JA" que s'est déroulée cette présentation, mardi 18 mars dernier sur l'exploitation du Gaec de la Durande chez 3 jeunes agriculteurs, Cyril, Nicolas et Guillaume Bonnefoi, à St Bérain (lire dans cette page), en présence de Julien Duplomb président de JA43 et de Yannick Fialip président de la Chambre départementale d'agriculture.

PAI, lieu d'accueil et d'informations

Avant d'entrer dans les chiffres, les intervenantes ont rappelé les missions du PAI, "lieu d’accueil et d’information", où tous les porteurs de projet quels que soient leur âge, leur niveau de formation, ou le degré d’avancement de leur projet, en individuel ou en collectif… sont accueillis. On leur fournit alors des informations autour des démarches pour s’installer avec ou sans les aides, sur la DJA (critères, engagements, déroulé du dispositif), les autres aides (France Travail, diversité des productions, etc...), de l’information sur les diplômes liés à la capacité professionnelle agricole. Il les oriente alors vers des organismes en fonction de leurs besoins (formations, recherche de structure, clarification projet, etc.). Le PAI a aussi pour rôle de promouvoir l'installation en agriculture notamment auprès de scolaires et de demandeurs d'emploi.

179 porteurs de projet au PAI

En 2024, 179 porteurs de projet ont été reçus au PAI, dont 56% étaient prêts à s’engager dans le parcours d’installation avec DJA, ayant une structure identifiée, un projet, un diplôme obtenu ou en cours d’acquisition. Ils ont donc été orientés vers le  PPP (Plan de Professionnalisation Personnalisé). 

Depuis 2002, la moyenne est de 68 installations par an (55 en 2023 ; 89 en 2022)

179, ce chiffre est en baisse depuis 5 ans au moins ; en 2020 et 2021, on comptait plus de 240 passages au PAI.
Les porteurs de projets passent ensuite par le Centre d'élaboration du PPP (CEPPP) qui leur permettra de compléter leurs compétences pour se préparer au mieux à la fonction de chef d’exploitation. Formations et stages sont alors au programme du PPP. En 2024, 276 formations pour 38 thèmes différents ont été préconisées (hors stage 21h), soit 3,7 formations en moyenne par candidat (comme l’année précédente) ; 17 stages en exploitations agricoles et 5 périodes en entreprises agricoles ont concerné 28 % des porteurs de projets. 70 PPP ont été validés l'an dernier (78 reçus et 74 agréés).

45 048 € de DJA moyenne

63 dossiers ont été déposés et validés par le Comité d’Etude des Projets en 2024. 5 ont perçu une DJA en installation progressive et 57 une DJA à titre principal. La DJA moyenne sur 2024 est de 45 048 € (DJA Min : 24 000 € ; maxi 56 000 €), soit un montant total des DJA sur 2024 pour la Haute-Loire de 2 838 000 €. Depuis 2002, la moyenne est de 68 installations par an (55 en 2023 ; 89 en 2022).
Regardons de plus près le profil des installés l'an dernier : 25 installations sont hors cadre familial (40 %) ; 24 % sont des femmes ; l'âge moyen est de 29 ans ; la SAU moyenne par exploitation est de 101 ha ; la SAU moyenne par chef d’exploitation où il y a une installation est de 51  ha ; 57 % en GAEC (36 installations), 33 % en individuel (21 installations), 6 % en EARL (4 installations), 2% en SCEA (1 installation) et 2% en GFA exploitant (1 installation), soit un sur trois en société ; 31 % des installation sont en Agriculture Biologique (ou conversion).
Sans surprise, c'est en production laitière que s'installent 44% des jeunes, 37% en bovins viande, 10% en ovins viande, 29% cultivent des Lentilles et 25% des céréales, 17% font de la transformation…

Des exploitations en recherche d'associé

2024 est "une année standard en termes de nombre de dossiers DJA (63 dossiers)", et les intervenants notent une "tendance à la stabilisation de la gestion du processus DJA même s’il connait encore de nombreux ajustements". Autre point à préciser, c'est "une légère tendance à l’installation progressive pour ceux qui s’installent avec la DJA".
Du côté de la transmission, on déplore le peu de porteurs de projets qui veulent intégrer une société alors que des exploitations sont en recherche d'associés (4 sur 11 en 2024). Cette année, le RDI recense moins de porteurs de projet. "On a des difficultés à trouver des repreneurs ; morcellement du foncier, montant des investissements, charge de travail… sont des éléments qui peuvent freiner les installations, d'où l’importance de l’accompagnement personnalisé pour aider à l’avancement et la concrétisation d’un projet de transmission et d’installation" ont souligné les responsables professionnels de la Chambre et des JA.