Les surfaces de maïs irrigué reculeraient de 30 % en Haute-Garonne en 2023
Par crainte d’éventuelles restrictions d’eau à l’été, de nombreux agriculteurs haut-garonnais ont décidé de modifier leur assolement pour réduire les surfaces de maïs irriguées, a rapporté la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne à Agra presse le 27 avril. Et d’ajouter que, « cette année, les agriculteurs ont semé plus de céréales à paille d’hiver et de colza ». Par ailleurs, il y aura « plus de tournesol et de maïs dry, qui ne nécessite pas ou très peu d’irrigation ». Selon la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne, la surface de maïs cultivée dans le département pourrait reculer de 30 % par rapport à l’année passée. Quant aux rendements, ils pourraient être divisés par trois, ce qui pourrait représenter « un différentiel de marge brute de 14 millions d’euros » pour l’ensemble des agriculteurs du département. La période de semis étant en cours, ces chiffres ne sont néanmoins pas définitifs. Dans une entrevue accordée à nos confrères de France Bleu, Christel Carpentier, vice-présidente de la chambre d’agriculture de la Haute-Garonne chargée de l’irrigation et des grandes cultures, estime qu’il va « falloir revoir notre copie », pour éviter « de précariser les exploitations agricoles ». « Si on avait une politique de retenues sur l’eau de ruissellement, on aurait plus de volume cette année et on passerait l’été sans s’inquiéter. »