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Les sénateurs au chevet des viticulteurs de Saint-Pourçain

Les élus du Sénat ont souhaité se rendre compte des dégâts provoqués par cet aléa climatique et se faire les relais des demandes auprès du gouvernement.

Claude Malhuret et Bruno Rojouan, sénateurs de l’Allier, ont répondu à l’invitation des viticulteurs du Saint-Pourcinois en vue d’une visite sur le terrain. C’est sur une parcelle de vigne de l’exploitation de la famille Laurent, située sur la commune de Verneuil-en-Bourbonnais, que les élus se sont retrouvés, mercredi 21 avril, pour échanger avec plusieurs viticulteurs et représentants de la profession. Claude Malhuret s’est véritablement rendu compte des conséquences du gel : « malheureusement ce n’est pas une surprise mais c’est assez rare que l’ensemble du vignoble français soit touché. Il faudra établir le bilan général dans quelques semaines mais nous savons déjà qu’il s’agit d’une vraie catastrophe et le ministre de l’Agriculture l’a dit. C’était donc important pour nous, pas seulement de venir constater car nous ne sommes pas des spécialistes de la vigne, bien sûr, mais aussi de rencontrer les professionnels pour qu’ils nous fassent part de leurs analyses et des perspectives possibles ». Constat partagé par Bruno Rojouan : « j’ai constaté leur détresse mais ce qui me plaît énormément chez les vignerons et, comme pour beaucoup de professionnels agricoles, c’est leur détermination et leur volonté de poursuivre le travail. Ils portent ainsi l’image positive de l’Allier à travers celle du vignoble de Saint-Pourçain ».

Un « quoi qu’il en coûte » à saisir

Le gouvernement ayant débloqué un milliard d’euros en direction des agriculteurs touchés par cet épisode de gel, Claude Malhuret s’en félicite : « le diagnostic, nous ne pourrons l’établir qu’à la mi-mai, une fois que nous serrons sûr que les risques de gel seront vraiment derrière nous. Le gouvernement a été réactif et a pris conscience du problème. De plus, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, est très connaisseur, par son parcours, des problématiques agricoles ». Bruno Rojouan ajoutant que « nous sommes dans le fameux "quoi qu’il en coûte". Il aura ses limites ! Il faut donc en profiter pour placer, dès maintenant, les volontés, les orientations que nous ont indiquées les vignerons aujourd’hui car je crains qu’il y ait une fin à tout cela. Je suis, cependant, assez confiant car, je pense, qu’effectivement, le gouvernement a parfaitement compris la situation et qu’il fallait intervenir dans des délais raisonnables ».

Une profession aux revendications consensuelles

Bruno Rojouan souhaite porter les revendications des vignerons auprès des autorités compétentes tout en précisant que « les parlementaires ne sont pas des décideurs mais qu’ils sont chargés de représenter, dans ce dossier, une profession dont le problème est parfaitement identifié. Ces professionnels nous demandent de les soutenir. Nous avons un avantage énorme, c’est d’être en contact avec le ou les ministres concernés et nous avons le pouvoir de les interpeller directement et de demander à les rencontrer pour exposer ces problèmes. Par la suite, un correspondant sera nommé pour suivre le dossier ». Claude Malhuret précise que « c’est le gouvernement qui prend les décisions mais les parlementaires sont là pour lui faire remonter ce qui se passe sur le terrain. L’avantage pour la profession viticole, c’est que l’ensemble des professionnels, au niveau national, sont consensuels et unanimes quant aux solutions à apporter face à ces difficultés climatiques, notamment au niveau des fonds de calamités et des assurances. Nous pourrons ainsi, parlementaires et gouvernement, travailler ensemble avec une profession qui sait ce qu’elle veut et, sans doute, d’avancer mieux que s’il y avait des revendications.

Sébastien Joly

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