Les riverains du projet de carrière à Saint-Mamet pointent du doigt des aberrations
Une société murataise de travaux publics vient d’acquérir 17 hectares pour exploiter une carrière de granit. L’enquête publique est en cours ; les riverains, eux, très en colère.
D’un côté de la petite voie communale, le terrain du projet de carrière ; de l’autre côté, l’élevage de poules pondeuses.
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R. S.-A.
Une trentaine de familles sont directement concernées par le projet de carrière au confins des communes de Saint-Mamet et d’Omps, au lieu dit “Le Vert”. Des pavillons individuels, bien sûr, mais aussi des exploitations agricoles, dont le Gaec Mas et Delmas qui élève des poules pondeuses, chez qui les riverains en colère ont tenu lundi une conférence de presse. “Le premier facteur de stress pour les poules, c’est le bruit. Or, il est prévu une sortie des camions juste en face de notre élevage”, s’inquiète Hervé Mas. Et le ballet des poids lourds pourrait être conséquent. Il est en effet prévu d’extraire et de traiter sur place 80 000 tonnes de granit par an.Atteinte à la santé publique
Gérard Belaubre, adjoint au maire de Saint-Mamet, recense les impacts négatifs sur la population : “Des impacts sonores liés aux forages, aux tirs de mines, à l’excavation, au concassage des matériaux, à la noria des camions, au groupe électrogène de 400 kilowatts... Les désagréments sont également liés aux vibrations générées, aux vapeurs d’hydrocarbure, aux poussières et à la pollution de l’eau potable captée et stockée à proximité. Autant d’éléments qui peuvent nuire gravement à la santé des riverains”, défend-il.
Lionel Roucan, conseiller régional Vert, vient aussi en voisin défendre ce comité improvisé d’une trentaine de personnes qui pourrait rapidement se constituer en association. “Une enquête publique est ouverte jusqu’au 6 septembre dans les cinq communes (Saint-Mamet, Omps, Sansac-de-Marmiesse, Pers et Ytrac) touchées par un rayon de 3 km autour du front de taille”, explique-t-il. “Puis le dossier passe devant la commission des carrières, puis devant la commission d’hygiène et sécurité, avant que le préfet ne se prononce”.
Des plans vieux de sept ans
“La population doit s’exprimer sur les registres mis à disposition dans les mairies”, martèle M. Belaubre en demandant qu’un maximum de personnes usent de ce pouvoir démocratique. M. Roucan donne un argument de poids à faire valoir : “Les plans joints au dossier datent de 2000. Depuis, une dizaine de constructions ont vu le jour dans un périmètre de moins de 300 mètres. Et des permis de construire sont encore en cours”, remarque-t-il.
En outre, devait s’ouvrir dans ce secteur une ferme pédagogique. Ce projet de 1,4 million d’euros, financé par la communauté de communes Cère et Rance à hauteur de 500 000 e, est “remis en question par le gérant”, affirment les riverains. D’autant que ceux-ci ont, par curiosité, visité le site d’une carrière (en fin de vie) exploitée non loin de là par la même société murataise, à proximité de la RN122 au lieu dit “Côte du Laurent”. Les photos prises sont édifiantes : terrain souillé, vidange sauvage, matériel rouillé, etc. Quant à l’argument des emplois potentiellement créés, il est balayé d’un revers par les riverains : les quatre emplois promis à la carrière ne valent pas les cinq emplois de la ferme pédagogique auxquels s’ajoutent les deux emplois créés par l’élevage de poules, lui aussi menacé.
Première commune concernée à émettre un avis consultatif, Saint-Mamet a délibéré défavorablement au projet à l’unanimité moins une abstention, le 21 août.
Gérard Belaubre, adjoint au maire de Saint-Mamet, recense les impacts négatifs sur la population : “Des impacts sonores liés aux forages, aux tirs de mines, à l’excavation, au concassage des matériaux, à la noria des camions, au groupe électrogène de 400 kilowatts... Les désagréments sont également liés aux vibrations générées, aux vapeurs d’hydrocarbure, aux poussières et à la pollution de l’eau potable captée et stockée à proximité. Autant d’éléments qui peuvent nuire gravement à la santé des riverains”, défend-il.
Lionel Roucan, conseiller régional Vert, vient aussi en voisin défendre ce comité improvisé d’une trentaine de personnes qui pourrait rapidement se constituer en association. “Une enquête publique est ouverte jusqu’au 6 septembre dans les cinq communes (Saint-Mamet, Omps, Sansac-de-Marmiesse, Pers et Ytrac) touchées par un rayon de 3 km autour du front de taille”, explique-t-il. “Puis le dossier passe devant la commission des carrières, puis devant la commission d’hygiène et sécurité, avant que le préfet ne se prononce”.
Des plans vieux de sept ans
“La population doit s’exprimer sur les registres mis à disposition dans les mairies”, martèle M. Belaubre en demandant qu’un maximum de personnes usent de ce pouvoir démocratique. M. Roucan donne un argument de poids à faire valoir : “Les plans joints au dossier datent de 2000. Depuis, une dizaine de constructions ont vu le jour dans un périmètre de moins de 300 mètres. Et des permis de construire sont encore en cours”, remarque-t-il.
En outre, devait s’ouvrir dans ce secteur une ferme pédagogique. Ce projet de 1,4 million d’euros, financé par la communauté de communes Cère et Rance à hauteur de 500 000 e, est “remis en question par le gérant”, affirment les riverains. D’autant que ceux-ci ont, par curiosité, visité le site d’une carrière (en fin de vie) exploitée non loin de là par la même société murataise, à proximité de la RN122 au lieu dit “Côte du Laurent”. Les photos prises sont édifiantes : terrain souillé, vidange sauvage, matériel rouillé, etc. Quant à l’argument des emplois potentiellement créés, il est balayé d’un revers par les riverains : les quatre emplois promis à la carrière ne valent pas les cinq emplois de la ferme pédagogique auxquels s’ajoutent les deux emplois créés par l’élevage de poules, lui aussi menacé.
Première commune concernée à émettre un avis consultatif, Saint-Mamet a délibéré défavorablement au projet à l’unanimité moins une abstention, le 21 août.