Les ministres de l'UE veulent un droit de regard sur les textes touchant l'agriculture
Avec la multiplication d'initiatives en matière environnementale qui ont un impact sur le secteur agricole, une vingtaine de ministres de l'Agriculture de l'UE appellent à être mieux impliqués dans la prise de décisions au sein du Conseil de l'UE. Une demande soutenue par le commissaire européen à l'Agriculture.
Seize ministres de l'Agriculture de l'UE demandent, dans une lettre du 27 janvier préparée à l'initiative du ministre autrichien de l'Agriculture (avec Chypre, la Grèce, la Finlande, la Croatie, la Hongrie, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie) à la présidence suédoise du Conseil de l'UE, de procéder à une révision juridique des compétences du Conseil « sur les propositions en cours et à venir de la Commission européenne concernant les sols, les terres agricoles et les forêts ». Ils souhaitent que soit attribué au Conseil Agriculture et à ses organes préparatoires - tel que le comité spécial Agriculture (CSA) - un « droit de regard » sur les textes ayant un impact sur le secteur agricole afin de mieux concilier les objectifs de protection de l'environnement avec les impératifs en matière de sécurité alimentaire. Pour garantir la cohérence avec la Pac, « il est de la plus haute importance que ces propositions législatives soient également examinées par les ministres de l'Agriculture », insistent les ministres qui ont reçu, lors de la réunion du Conseil Agriculture du 30 janvier à Bruxelles, le soutien d'autres délégations (France, Espagne notamment).