Session Chambre
Les membres de la Session de Chambre délibèrent sur le Bilan de Santé de la PAC
Alors que les débats autour du Bilan de Santé de la PAC sont loin d'être clos,
les membres de la Chambre d'Agriculture se sont réunis lundi dernier en session plénière en présence du nouveau Préfet, Jean Fabre.
Premiers jours en Creuse et première session de la Chambre d'Agriculture pour Jean Fabre, nouveau Préfet du département. Jean Philippe Viollet, Président de la Chambre d'Agriculture l'a accueilli brossant succinctement le portait de l'agriculture creusoise. Première force économique du département avec plus de 3500 exploitations, la Creuse reste avant tout une terre d'élevage de bovins, d'ovins et de caprins pour la viande et le lait même s'il ne faut pas occulter la présence indéniable d'une diversité de productions qui en fait sa richesse (safran, autruches, céréales, fruits et légumes…).
« Mais l'agriculture aujourd'hui souffre. Les prix à la production n'évoluent pas depuis 2007 et parallèlement les charges continuent de progresser » a tenu à souligner le Président de la Chambre d'Agriculture. Et de rappeler que « le revenu moyen des exploitations creusoises en bovins et ovins est le plus faible de l'agriculture française et ne dépassent pas 10 000 Euros par an. »
Des attentes légitimes
Dans ces conditions, les attentes sur le bilan de santé de la PAC étaient nombreuses et justifiées. Jean-Philippe Viollet note avec satisfaction la volonté de rééquilibrage des aides PAC en faveur de l'élevage avec la reconnaissance et la création d'une prime à l'herbe économique.
Mais pour les agriculteurs creusois, le compte n'y est pas tout à fait. Les premières analyses économiques nationales par type d'exploitation, confortées par des études locales réalisées, font apparaître que les éleveurs de race à viande ne profitent pas complètement du rééquilibrage annoncé en fonction des hypothèses connues à ce jour.
Mais il reste encore de nombreuses inconnues dans ce dossier. Aussi les membres de la session demande dans une délibération : une transparence des aides, particulièrement pour la prime à l'herbe, qui doit être appliquée sans plafonnement pour chacun des membres d'une société ainsi que le renforcement du budget prévu pour les fourrages afin de prendre en compte les céréales autoconsommées. De plus, la part restante de la PMTVA découplée doit revenir aux éleveurs avec un abandon des références historiques et une affectation sur toutes les vaches détenues dans l'exploitation. De plus, elle demande que la part restante des aides SCOP découplées soit dirigée en partie vers les zones agricoles à faible potentiel de production afin de favoriser l'engraissement des animaux en Creuse.
Pour ceux qui souhaiteraient engraisser
Le Président a également fait état des problèmes existants sur la commercialisation des animaux vers l'Italie. Il souligne que la Chambre d'agriculture est désireuse d'aider techniquement les différents projets d'engraissement qui peuvent voir le jour sur le département. Pour cela, des démarches ont été entreprises tant au niveau du Conseil Général qu'avec les organismes bancaires. L'engraissement ne va pas sans évoquer les péripéties de l'abattoir. L'ancien Préfet, Daniel Ferey a demandé lors de son départ que la Chambre d'Agriculture s'investisse fortement sur se dossier. Pour sa part, Jean Philippe Viollet a assuré « nous ferons tout pour que ce projet aille jusqu'au bout ».
Gérer l'eau et développer les énergies renouvelables
Dans le cadre du grenelle de l'environnement et des orientations de Développement Durable et souhaitant anticiper les difficultés rencontrées au cours de l'été caniculaire de 2003, la Chambre d'Agriculture, en liaison avec les acteurs du département, se propose d'établir pour les exploitations agricoles un bilan prévisionnel évaluant les disponibilités mais aussi les besoins quantitatifs indispensables à une production durable. Toujours dans le cadre du développement durable, la Chambre d'Agriculture avec l'AGC, la FDSEA et les JA ont décidé d'associer leurs connaissances et compétences afin de proposer des réunions d'information et des sessions de formation pour accompagner techniquement, juridiquement et économiquement des éventuels porteurs de projets photovoltaïques.
L'action de la Chambre d'Agriculture s'inscrit donc plus que jamais dans l'accompagnement du monde agricole par des conseils, des services, de la formation, dans les domaines de l'installation, des territoires, de l'environnement, de l'élevage, du tourisme, de l'agronomie, de l'énergie ou encore de l'apprentissage…