Les meilleurs jeunes bergers du monde à l’épreuve
Le 30 septembre, le lycée agricole de Brioude-Bonnefont accueillait la seconde coupe du monde des jeunes bergers. Compétition.
29 jeunes provenant des principaux pays producteurs d’ovins dans le monde se sont affrontés le 30 septembre dans le cadre des épreuves théoriques et pratiques des ovinpiades internationales organisées par Interbev ovins et les partenaires de la filière ovine française au lycée agricole de Brioude-Bonnefont (Haute-Loire). Les épreuves se sont déroulées dans une ambiance calme et détendue et les échanges entre candidats et membres du jury se faisaient au moyen des trois langues officielles du concours (français, anglais et espagnol) ; pour l’occasion les professeurs de langues du lycée agricole s’étaient transformés en interprètes, le temps d’une journée. Les candidats français, d’Amérique du Nord, d’Amérique du Sud, d’Océanie et d’Europe ont donné le meilleur d’eux-mêmes sous le regard attentif des membres du jury composés d’éleveurs, de techniciens, de professeurs français et étrangers. La compétition a démarré le matin par une épreuve théorique en salle ; le concours étant de portée mondiale, il s’agissait de tester les connaissances des jeunes bergers sur l’élevage ovin du monde entier ; les races ovines, les filières, l’alimentation, la reproduction, la génétique et la santé. Les épreuves se sont poursuivies à l’extérieur sur des brebis de race Bizet mises à disposition par le lycée. Les candidats étrangers ont dû s’adapter à cette race rustique qu’ils ne connaissaient pas. « Les jeunes savaient qu’ils travailleraient sur des ovins de race Bizet et puis dans leur pays, il existe aussi des races rustiques » a indiqué Emmanuel Coste, président d’Interbev Ovins. Chacun des candidats a été jugé sur son aptitude à trier les brebis, à les manipuler avec adresse, à les parer ou encore à évaluer leur état d’engraissement et leur poids. Une épreuve était centrée sur l’utilisation du quad et deux autres épreuves (tonte et quad attelé) devaient se dérouler le lendemain au Sommet de l’Élevage. Les jeunes candidats concouraient dans 2 catégories d’âges : les 19-21 ans (pour les étudiants) et les 22-25 ans (pour les jeunes sur le point de s’installer). À l’issue de la compétition, ce sont deux vainqueurs qui seront désignés. Qui détrônera Peter Klassen, le gagnant néo-zélandais de la première coupe du monde en 2011 ? Le palmarès sera dévoilé au Sommet de l’Élevage.
Candidats français. « Nous sommes en concurrence avec les meilleurs. Le niveau de la compétition est élevé » nous confiait Gaël Eyssautier, l’un des deux candidats qui représentaient la France à cette coupe du monde. « Je me suis entraîné dans les épreuves que je ne savais pas faire, comme la tonte et la conduite du quad » explique Gaël. Clément Puech, l’autre jeune français (à droite sur la photo) et Gaël Eyssautier, ont fait de leur mieux.
Pour Mitchel Hoare (étudiant en Nouvelle Zélande) et Woody Babcock (employé dans une ferme aux États-Unis) : « Les moutons français sont drôles ; ils ont de longues queues et des têtes noires... Aux États-Unis, les moutons sont plus gros et les cheptels sont moins uniformes côté races ».