Concours
Les meilleurs chiens s'affronteront dans le Puy-de-Dôme
La 34e finale nationale du concours des chiens de conduite sur bovins se déroulera le 11 août prochain à Orcival dans le Puy-de-Dôme où 21 concurrents et leur chien devront réaliser un parcours en moins de 25 minutes et avec un minimum d'ordres.
La 34e finale nationale du concours des chiens de conduite sur bovins se déroulera le 11 août prochain à Orcival dans le Puy-de-Dôme où 21 concurrents et leur chien devront réaliser un parcours en moins de 25 minutes et avec un minimum d'ordres.
Ce sont un peu leurs jeux olympiques à eux. Le 11 août prochain pour la première fois depuis « très longtemps », le Puy-de-Dôme accueillera la finale nationale du concours de chiens de conduite sur bovins qui promet d'ores et déjà d'être exceptionnelle. C'est avec la vue sur les volcans de la chaîne des puys et du massif du Sancy que les 21 concurrents, issus des sept qualifications régionales, se disputeront la première place. Ils seront départagés à la suite d'un parcours à effectuer avec cinq génisses en 25 minutes. Le maître doit dans ce laps de temps donner un minimum d'ordres au chien. Au-delà de la simple compétition, ce concours met en avant et récompense ces formidables auxiliaires de travail que sont les chiens mais aussi la persévérance, la bienveillance et la justesse du dresseur.
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Des chiens uniques
Contrairement à la finale nationale des chiens de conduite sur ovins, les concurrents du 11 août prochain ne sont pas des athlètes de haut niveau mais des amateurs aguerris. Ils sont avant tout des chiens travaillant « quotidiennement sur les fermes » explique Gaiane Seychal, animatrice de l'association des utilisateurs de chien de troupeau du Puy-de-Dôme qui organise la compétition cette année. Le spectacle n'en serra pas moins au rendez-vous puisque la conduite sur bovin est bien différente de celle des ovins.
Nos finalistes sont tous agriculteurs ou travaillant quotidiennement avec des vaches. En ovins, les concurrents sont des dresseurs avant d'être des agriculteurs. De plus, les chiens sont différents. Le gabarit des bovins contraint à avoir des chiens certes rapides mais surtout avec une mentalité particulière. Ils doivent avoir suffisamment de caractère pour se faire respecter et savoir quand en user et surtout ne pas en abuser. De ce fait, le travail de l'éleveur-dresseur doit être aussi délicat que très précis. »
Le concours n'est alors que le petit plus qui vient auréoler cette complicité et ce travail entre le maître et son chien.
Un compagnon pas comme les autres
Cette finale est l'occasion d'éclairer le rôle clé des chiens de conduite au sein des fermes. L'Idele-Institut de l'Élevage étudie d'ailleurs depuis longtemps ce partenaire et ne tarit pas d'éloges à son égard. Dans plusieurs documents dont "Chien de conduite du troupeau: pourquoi vous en passer?" l'institut note : « le chien réduit les efforts physiques de l’éleveur (...) les éleveurs utilisateurs de chiens se disent plus sereins, plus sûrs de réussir leurs manipulations et plus calmes avec leurs animaux (...) ou encore avec un chien bien dressé, un éleveur peut seul déplacer son troupeau, faire monter des vaches ou des moutons dans une bétaillère, trier des animaux au bâtiment ou au pré... »
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Le travail du chien de conduite serait équivalent à 0,5 UTH soit un mi-temps, après avoir reçu un dressage adapté. L'association des utilisateurs de chiens de troupeau du Puy-de-Dôme œuvre d'ailleurs dans ce sens-là. La quarantaine d'adhérents qui la compose se forme régulièrement auprès de l'Idele et de la Chambre d'agriculture pour apprendre à dresser leur chien. « L'association permet aussi de se rencontrer, se perfectionner et d'échanger entre éleveurs sur d'éventuelles difficultés. Nous apportons aussi des conseils lors de l'acquisition d'un chiot. »
Les 21 concurrents de la finale en sont tous convaincus, le chien est bel et bien le meilleur ami de l'éleveur.