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Prévention
Nouveau contrat pour les mouvements d'animaux

Prévenir la contamination d’un cheptel par la gestion des mouvements est toujours plus facile que de s’assainir par la suite. Cela passe par une analyse de risque systématique et la réalisation de prises de sang.

© Réussir SA

La gestion de tous les mouvements d’animaux (introduction, copropriété, retour de pension, de concours ou de marché…), composante essentielle de la biosécurité, reste un axe majeur pour éviter l’introduction de nouvelles maladies dans votre cheptel. Une méthode simple et peu onéreuse permet de gérer le risque de contamination.

Le contrat mouvements, un nouveau document à utiliser systématiquement…

Jusqu’à maintenant, il existait 3 documents à utiliser lors du mouvement d’un bovin : le billet de garantie conventionnelle (à compléter lors de la vente entre le vendeur et l’acheteur), la demande de dérogation au contrôle sérologique IBR (à compléter après l’arrivée par l’acheteur et à nous transmettre pour validation) et le compte rendu d’examen sérologique (complété par votre vétérinaire sanitaire lors des prélèvements et joint aux ASDA « carte verte »). Pour simplifier et optimiser ce système, nous vous proposons aujourd’hui un contrat mouvements qui reprend l’ensemble de ces 3 documents (en 4 exemplaires : un vendeur, un acheteur, un laboratoire et un GDS Creuse). La partie haute du document « ÉLEVEURS » est donc à compléter et signer entre le vendeur et l’acheteur (choix du contrôle, avant départ ou à l’arrivée, maladies et animaux concernés par le contrat et transport) avec en même temps la possibilité de demander la dérogation au contrôle IBR toujours si le transport reste direct et sans rupture de charge (les cheptels identifiés à fort de taux de rotation ont été avertis qu’ils ne sont pas éligibles de fait). La partie basse du document grisée « VÉTÉRINAIRE » est complétée par votre vétérinaire sanitaire afin qu’il puisse réaliser les prélèvements concernés par le contrat et vous apporter en complément son expertise et ses conseils sur les dépistages complémentaires. Si plus de 5 animaux sont concernés, un complément au contrat mouvements sera à compléter et à agrafer au contrat initial.

… en respectant chaque étape…

1- JE RESTE VIGILANT pour tous les mouvements

Tout contact avec des animaux ou des moyens de transport extérieurs peut être source de contamination. Donc, tout prêt, mise en pension, participation à un rassemblement, retour de marché, passage d’un élevage à un autre pour un animal en copropriété, transport par un moyen « collectif », introduction… est à considérer comme un mouvement et requiert une application systématique de cette méthodologie.

2- JE DEMANDE les statuts IBR et paratuberculose du vendeur et BVD « Bovin NON-IPI »

Pour certaines maladies, la connaissance du statut du cheptel d’origine est nécessaire. Pour la paratuberculose, j’interroge le vendeur ou je consulte les statuts sur notre site www.gdscreuse.fr, onglet « garanties des élevages – bovins » (ils sont également disponibles sur simple demande). En complément, certaines garanties à l’animal restent importantes, notamment concernant le statut BVD « Bovin NON-IPI ». Si cette information est absente (non inscrite sur la carte verte ou absence d’attestation), nous vous demandons de réaliser un dépistage BVD afin d’écarter le risque d’introduire un animal Infecté Permanent Immunotolérant (IPI, porteur et excréteur de virus durant toute sa vie). Ce statut « Bovin NON-IPI » ne dispense pas d’un isolement de 15 jours minimum du fait de la possible introduction d’un infecté transitoire et attention aux femelles achetées gestantes !

3- J’UTILISE un contrat mouvements au moment de la vente

Comme indiqué ci-dessus, le contrat mouvements est un outil (au verso, voir les différentes étapes, précautions, obligations et aides en Creuse) par lequel le vendeur et l’acheteur s’entendent sur l’annulation de la vente en cas de résultats positifs vis-à-vis de maladies non-concernées par la rédhibition (BVD, paratuberculose, besnoitiose, néosporose, …). Il est à signer lors de la vente par les deux parties. Il sera à finaliser au point 6 ci-dessous.

4- JE VÉRIFIE l’identification du bovin et l’adéquation avec ses « papiers »

L’identification des bovins est de la responsabilité de l’éleveur, d’où la nécessité de vérifier leur bonne identification. Lors de son arrivée, ils doivent être accompagnés de leur passeport (« carton rose ») avec l’ASDA (« carte verte ») et du contrat. Une vérification de l’adéquation entre les informations portées sur ces trois documents et le bovin, la mention de la date de départ, les informations relatives à l’ICA (Information sur la Chaîne Alimentaire) et la présence de la signature du précédent détenteur sont obligatoires. Un bovin ne sera accepté que si tous ces éléments sont conformes. Son entrée sera notifiée à l’EDE dans les 7 jours qui suivent son introduction.

5- J’ISOLE tout bovin après un mouvement même face au sentiment « d’urgence »

L’animal arrive ou revient avec son microbisme ; le stress du transport, le contact avec d’autres animaux, le changement d’exploitation et de conditions d’élevage favorisent la réactivation des agents infectieux. L’isolement est donc essentiel pour ne pas contaminer votre cheptel par de nouvelles pathologies, notamment en matière de BVD (cf. ci-dessus). Tout bovin ayant eu un mouvement doit être isolé 15 jours minimum et jusqu’à l’obtention des résultats d’analyses. L’isolement signifie que ce dernier ne peut être en contact avec les autres animaux du troupeau mais il peut rester avec des animaux destinés à l’engraissement par exemple.

6- JE DÉTERMINE avec mon vétérinaire sanitaire les analyses complémentaires

Pour tout mouvement, une réflexion spécifique est à effectuer avec votre vétérinaire sanitaire pour déterminer les éventuelles analyses à réaliser en complément de celles choisies entre le vendeur et l’acheteur et cochées sur le contrat mouvement. Enfin le contrat et son complément si plus de 5 animaux sont concernés, seront transmis accompagnés des ASDA (« carte verte ») au laboratoire avec les prises de sang ou à nos services directement si aucun dépistage n’est réalisé.

… et avec des aides techniques et financières de GDS Creuse et du Conseil départemental

Lors de tout résultat positif, nous prenons contact avec le vétérinaire sanitaire et l’éleveur pour étudier les actions complémentaires à mettre en place. Nous prenons en charge pour nos adhérents et avec la participation du Conseil départemental, 100 % du dépistage systématique virologique BVD PCR et des sérologies de mélange besnoitiose, et 50 % des frais des autres analyses lorsqu’elles sont effectuées suivant la réglementation ou les recommandations. Le surcoût analytique reste faible comparé à la valeur d’achat du bovin introduit et surtout aux risques sanitaires et économiques pour votre élevage.

La vigilance lors de mouvements, une composante essentielle de la biosécurité

Les règles administratives concernant les différentes maladies n’ont qu’un objectif, assurer une sécurité pour l’élevage où arrive/revient l’animal. Ce qui est souvent vécu comme une contrainte n’est en fait que l’application de règles sanitaires de base visant à protéger votre élevage. C’est à chacun de se les approprier, afin de s’assurer de ne pas introduire de pathologie, en n’oubliant jamais l’isolement. Chaque situation a ses particularités, cela montre la nécessité d’une discussion spécifique avec votre vétérinaire sanitaire lors de chaque mouvement. De notre côté, nous assurons le tiers payant sur toutes les analyses d’achat ou de vente et nous vous proposons le contrat mouvements pour vous accompagner sur toutes les questions à se poser. Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire sanitaire ou nos services.

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