Jeunes agriculteurs
Les installations en recul en 2011
En 2011, 259 projets d’installations agricoles aidées se sont concrétisés en Auvergne. C’est 30 % de moins qu’en 2010.
Travailler ensemble
Il existe, selon le président Jérémy Leroy, des leviers d’actions pour inverser la tendance : “Le renouvellement des générations en agriculture est le défi que s’est lancé JA depuis sa création. Pour cela, les JA Auvergne tiennent à travailler avec tous les outils et partenaires pour l’installation, et cherchent toujours de nouvelles idées pour favoriser l’installation, par exemple, avec le laboratoire d’idées à l’installation dont les JA sont partenaires de la Fédération nationale ovine.” Des nouvelles idées plus en phase avec les projets qui émergent aujourd’hui et émanant des candidats que l’on a coutume de nommer “hors cadre familial” (HCF). Depuis le début des années 2000, le nombre d’installations HCF fluctue entre 20 et 30 % des installations totales. En raison de l’ampleur de l’investissement, les projets portés par les HCF comportent souvent un volume de foncier plus limité. Faut-il y voir une relation directe, mais force est de constater que les productions atypiques de la région commencent à représenter une part de plus en plus importante en Auvergne, avec notamment des installations en volailles (dix projets ont vu le jour en 2010) et en maraîchage (huit installations en 2010). Des installations qui sont justement moins gourmandes en foncier.
Le poids de l’investissement
Reste qu’au chapitre des investissements, la note s’avère de plus en plus lourde quel que soit le projet. Ainsi en 2011, les 259 installés auvergnats ont investi pour un montant total de 64 470 725 euros, avec un montant moyen d’investissement par jeune de 249 887 euros, soit une augmentation de ce montant moyen de 37 % en cinq ans. Globalement, l’installation en élevage est prédominante en Auvergne, puisque 69 % des installations se font en bovins viande, lait ou mixte. Et depuis 2005, ce sont les installations en bovins viande qui ont pris le pas sur les installations en bovins lait. Enfin, preuve que les efforts de la filière ovine pour promouvoir le métier d’éleveur commencent à porter leurs fruits, 7 % des installations dans la région se font au moins avec une production d’ovins-caprins. Des raisons d’espérer existent donc bel et bien, aux professionnels de s’en emparer.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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