Les filières agroalimentaires plaident pour des clauses miroirs
Dans la perspective des prochaines élections au Parlement européen, les filières agroalimentaires françaises se prononcent sur la généralisation des clauses miroirs dans les accords commerciaux que l’Union européenne pourrait signer avec les pays tiers.
« On est en flagrant délit d’importation de l’agriculture qu’on ne veut pas » a déploré Frank Laborde, le président de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM), lors de la conférence organisée par Interbev, l’Institut Veblen et la Fondation pour la Nature et l’Homme, le 31 octobre à Paris avec la participation des filières sur le thème « Politique commerciale européenne vs Green Deal ». En viande bovine par exemple, « En deux ans, le Brésil et l’Argentine ont accru leur cheptel de l’équivalent du troupeau français », a observé Patrick Bénézit, le président de la Fédération nationale bovine (FNB). « Toute l’augmentation de la consommation de poulet est faite par l’import. Un quart des importations de poulet provient du Brésil, de l’Ukraine et de Thaïlande où les coûts de production sont plus faibles et la réglementation sanitaire moins contraignante », déplore, pour sa part, Jean-Michel Sander, le président de l’interprofession volaille (Anvol), qu’il s’agisse du contrôle des salmonelles, de la désinfection des carcasses à l’eau de javel à l’abattoir ou de l’utilisation généralisée d’antibiotiques dans les élevages.