Aide à l’engraissement
Les FDSEA ne baissent pas les bras
Les FDSEA limousines ne baissent pas les bras dans l’affaire de la disparition sans préavis de « l’aide à l’engraissement bovin 2012-2013 ». Après une rencontre qui n’a rien donné avec le préfet, ils ont décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif.
Le préfet de Région, Michel Jau, s’il avait reçu les syndicalistes des sections bovines des FDSEA et écouté leurs demandes il y a deux mois, ne leur avait pas caché que son action se limiterait à faire remonter leurs revendications au ministère de l’Agriculture et qu’il n’avait aucune marge de manœuvre dans la décision unilatérale intervenue à l’automne 2012 de ne pas mettre en œuvre « l’aide à l’engraissement 2012-2013 » promise par le gouvernement Fillon et annulée après l’élection de François Hollande.
« Pour nous, c’est une première, avouent Bertrand Marquis et Gilles Lavergne, présidents des sections bovines des FDSEA de Haute-Vienne et de Corrèze, mais nous allons porter cette affaire devant les tribunaux. Après les avoir déposés chez le préfet, cette fois, nous déposons tous les dossiers au tribunal administratif ». L’opération a été rondement menée, même s’il a fallu un peu de temps pour décharger les 5 caisses pleines à craquer (59 dossiers de la Haute-Vienne, 6 pour la Corrèze) et les porter à l’accueil du tribunal, où les secrétaires ont dû tamponner chaque demande. La Creuse avait, elle, déposé ses dossiers il y a quelques semaines.
« Notre demande est simple, poursuit Bertrand Marquis, que l’aide prévue, qui était de 60 euros par animal, soit versée, ou sinon une aide forfaitaire de 1 500 euros minimum.»
« Vous voyez l’épaisseur des dossiers ?, renchérit Christophe Lechevallier, secrétaire général de la FDSEA 87. Ce sont tous les documents qu’il faut réunir pour 60 euros par bête. Si nous faisons tout ça, c’est parce que nous en avons réellement besoin. »