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Guerre en Ukraine
Les exploitations agricoles invitées à adopter une attitude résiliente


La Russie étant le 1er fournisseur de pétrole et le 2ème fournisseur de gaz naturel de la France, le conflit russo-ukrainien impacte directement le cours de ces deux ressources naturelles, tout comme la production de blé, produite en quantité sur ces territoires. Faisons le point avec Yannick Fialip, président de la commission économie de la FNSEA.
 

 

Yannick Fialip, président de la commission économie de la FNSEA.
Yannick Fialip, président de la commission économie de la FNSEA.
© © HLP

«Concernant le pétrole et le gaz naturel, notre dépendance à l’égard de la Russie a des conséquences sur le prix du carburant et de l’engrais (qui nécessite beaucoup de gaz). Concernant les céréales, la France et l’Europe sont largement autosuffisantes et exportent même. Toutefois, le conflit va induire des tensions mondiales importantes car la Russie et l’Ukraine représentent à elles deux un tiers du blé mondial produit. Il faut aussi ajouter que la guerre va impacter la production ukrainienne ; en effet, beaucoup d’entreprises sont à l’arrêt tandis que d’autres voient leur outil de production saboté pour éviter qu’il ne tombe aux mains de l’ennemi...». Des faits qui vont forcément impacter la production agricole de l’Ukraine et de la Russie.
Nos exploitations agricoles vont être victimes de cette situation et de ces tensions. «Cette situation pourrait malheureusement durer quelques mois ou plusieurs années» explique Yannick Fialip qui liste les demandes de la FNSEA sur cet épineux dossier : «Nous demandons de revoir la PAC qui a baissé la garde sur la souveraineté alimentaire de l’Europe ; il faut donc reproduire en Europe pour éviter d’être dépendant de ces pays-là. Cela veut dire aussi revoir le projet «Farm to Fork» orienté vers une réduction de la production. Et à court terme, on demande à revoir l’obligation de consacrer 4% à des surfaces dites « non productives » ; ces hectares-là doivent revenir en production agricole. On demande des mesures fiscales et sociales pour aider les exploitations qui vont être fortement impactées. On pourrait par exemple être amené à demander de détaxer l’électricité utilisée sur nos exploitations. On espère aussi qu’avec la prise en compte de nos coûts de production, on arrivera à faire passer des hausses dans le prix de nos produits en sachant qu’elles ne permettront pas de compenser les hausses de nos charges...». Ajoutons que la FNSEA réfléchit aussi à la possibilité de mettre en place un contrat entre céréaliers et éleveurs français en vue de stabiliser le prix des céréales.
«La guerre est à nos portes et nous n’avons aucune certitude sur la durée et l’ampleur du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Il est évident que nous sommes entrés dans une ère incertaine » explique Yannick Fialip qui, dans cette situation, invite les exploitations à adopter une attitude résiliente en économisant au mieux les charges.
 

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