Les éleveurs rassemblés contre le loup
Ce 30 juin, ils étaient plus d’une centaine à braver le mauvais temps, au sommet du mont Aigoual, pour dénoncer les attaques de loups perpétrées sur leurs troupeaux.
Venus du Gard, de l’Hérault, de la Lozère, de l’Aveyron et même de l’Isère, tous étaient réunis devant l’observatoire du mont Aigoual pour dire combien le pastoralisme n’était pas compatible avec les grands prédateurs. C’est à l’appel du syndicat des éleveurs ovins du Gard qu’ils s’étaient donnés rendez-vous. Ce rassemblement avait pour objet d’inaugurer un panneau d’informations à destination du grand public. Sur le sommet du mont Aigoual les éleveurs étaient même venus avec des tracteurs et avaient placé des banderoles et pancartes : « le pastoralisme n’est pas compatible avec les grands prédateurs », « non à la disparition de l’élevage pastoral méditerranéen »…
Après quelques minutes, Marc Delpuech, président du syndicat des éleveurs ovins du Gard, a sonné le rassemblement : « l’emblème des Cévennes c’est ici », a-t-il lancé en préambule pour expliquer le pourquoi de cette journée d’action contre le loup. « Nous avons décidé de mener une action à la suite de la fête de la transhumance pour exprimer l’angoisse des éleveurs touchés par des attaques quotidiennes de loup. Car cette bête risque de nous avaler complètement. Avant 1992, on n’en parlait pas beaucoup. Mais petit à petit, à la suite de manifestations dans les Alpes, nous avons appris qu’il y en avait en France. Officiellement, aujourd’hui, ils seraient 370, mais c’est une population qui progresse de plus de 16 % par an et son coût avoisine les 21 millions d’euros alors que les éleveurs ne sont indemnisés qu’à hauteur de 2 millions d’euros. Je le répète, notre travail c’est d’élever des agneaux et faire du lait ou de la viande. »
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1418, du 13 juillet 2017, en page 6.