Les clés de la réussite pour monter son projet de méthanisation
Monter un projet de méthanisation nécessite de communiquer auprès des banques, des financeurs publics, du maire et de la population locale.
« Il y a des étapes à franchir dans un plan de méthanisation. Comment aboutir à un bon projet rentable sur quinze à vingt ans et humainement soutenable ? Il faut s’entourer d’une équipe constituée de personnes qui aident à baliser le terrain de A à Z et d’un coordinateur qui trouve le meilleur prestataire de services », recommande Guillaume Coicandan de la chambre d’agriculture du Rhône. « Un projet de méthanisation s’analyse simultanément sous les angles techniques, économiques, juridiques et contractuels. Il y a de nombreuses interactions entre ces domaines, plus ou moins fortes, selon la typologie de projet. Il faut définir une philosophie quant à son montage : avec des intrants endogènes ? Multi-acteur ? Multidéchet ? » assure un spécialiste de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Passons rapidement les différentes étapes du projet dans la phase appelée émergence : visite des unités, étude d’opportunité (coût environ 2 000 euros à 3 000 euros), étude de faisabilité (technique, économique, agronomique, financière), choix du bureau d’études (de préférence, consulter plusieurs bureaux d’études). Le porteur de projet doit ensuite communiquer sur les grandes lignes de son programme, une phase plus importante qu’il n’y paraît. Il doit le présenter aux financeurs publics, au maire de la collectivité, aux banques. « Avoir l’aval du maire est un atout. Il est recommandé de faire une réunion publique pour entrer dans une phase de concertation. Devant les riverains, les banquiers, il faut montrer qu’on y croit. La méthanisation est une activité nouvelle. Il y a beaucoup d’apprentissage à faire », insiste Jean-Marc Martin du Crédit agricole, spécialisé dans le financement des projets de méthanisation. Concernant le tour de table bancaire ou financier, le porteur ou le collectif peut faire appel à des cofinanceurs autres que les banques : assurances, financeurs publics. « C’est un business industriel. Il faut se faire accompagner par l’Ademe. Le coût de développement est à la charge du porteur du projet, soit un minimum de 30 000 euros », rappelle Jean-Marc Martin.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1433, du 9 novembre 2017, en page 11.