Conseil de saison
Les chardons reviennent
Comme tous les ans, à la même époque, les chardons apparaissent...
Avec sa tige imposante, dressée, éparse, à la couleur foncée, terminée par une inflorescence rose/mauve, le chardon des marais est facilement reconnaissable.
Il ne peut qu’être conseillé d’en limiter la présence ainsi que la propagation par destruction avant montée à graines.
L’échardonnage manuel autrement dit la destruction mécanique pourrait se concevoir précocement en cas de présence peu importante (en quantité et en surface) sinon pratiquer un fauchage ou un broyage après un pâturage de fin de printemps (juin).
Un traitement chimique en localisé au stade rosette (avant début montaison) au début du printemps semble aussi être une solution efficace.
Un peu plus tardif et moins visible au stade herbacé, mais beaucoup plus invasif, s’adaptant à divers types de sols cultivés ou pas (prairies, terres de cultures mais aussi jachères, bords des routes, pistes, talus) le chardon des champs (appelés aussi chaussides) est une plante vigoureuse, vivace et au développement par ronds et par plaques.
Adventice indésirable, le chardon des champs concurrence directement les cultures en place par prélèvements d’éléments minéraux et d’eau mais aussi par étouffement. Il entraîne ainsi des baisses de rendements en quantité et en qualité.
L’intérêt du travail du sol tel le déchaumage avec un outil à dents, le labour, la rotation des cultures et l’entretien des bordures de parcelles agricoles (évidemment avant la floraison) prend ici tout son sens...
Le chardon des champs fait partie des végétaux nuisibles pouvant être soumis à des mesures de lutte obligatoire par arrêté ministériel.
Certains départements disposent ainsi d’un arrêté préfectoral en prescrivant la destruction obligatoire.
Concernant les terrains non agricoles, les propriétaires ou locataires d’un fonds sont tenus de les faucher ou de les détruire avant montée à graines.
Quelque soit le cas, si l’emploi d’un herbicide est envisagé, il est nécessaire de se renseigner au préalable en fournissant un maximum de précisions... Pour tout renseignement sur ce sujet, contacter Gilbert Thibord à la Chambre d’Agriculture de la Creuse au 05 55 61 50 00.