Les agriculteurs ne sont pas des délinquants !
Les agriculteurs du canton de Lezoux sont venus soutenir un des leurs durant son audition par les agents de l’Onema dans les locaux de la gendarmerie de Lezoux.
Jeudi 17 septembre, malgré la pluie, une cinquantaine d’agriculteurs Fnsea 63 se sont ras- semblés dans le calme pour témoigner leur soutien à leur collègue Frédéric Roche auditionné par les agents de l’One- ma* suite à un contrôle sur l’épandage de produits phytosanitaires à cinq mètres d’une rase. «Cette initiative cantonale appréciée est de nature à faire avancer les choses» souligne Christian Peyronny, Président de la Fnsea 63. Il précise que «le syndicat est en très bon rapport avec la gendarmerie et que ce n’est en aucun cas une action contre elle». Les représentants syndicaux dénoncent ouvertement les aberrations du système. Aujourd’hui les contrôles se multiplient et les agriculteurs ne s’y opposent pas. Ils demandent simplement de connaître les règles avant d’être sanctionnés ! Si cela semble être une évidence, ce n’est pas le cas en pratique. La loi sur l’eau attend toujours son décret d’application. La cartographie des cours d’eau est en cours de réalisation. Pour autant, «des agents de l’Onema patrouillent, armés, et s’invitent dans les exploitations pour rédiger des procès-verbaux d’infraction sans aucune humanité» déplorent Christian Peyronny.
La règlementation est complexe et contradictoire entre les différents codes et directives et les agriculteurs sont sensés s’y retrouver. Les responsables syndicaux demandent «un peu de logique, de réalisme et davantage de compréhension de la part des contrôleurs. Les agriculteurs ne sont pas des délinquants et pourtant les sanctions encourues sont lourdes».
La Fnsea 63 a demandé à plusieurs reprises le désarmement des contrôleurs. Elle reste vigilante sur ce sujet jusqu’à ce qu’il soit suivi d’effets. La conscience collective a tendance à oublier que l’environnement est l’outil de travail du monde agricole et que les agriculteurs sont les premiers écologistes de la planète.
Fréderic Roche est confiant car il estime n’avoir rien à se reprocher. Son dossier est maintenant dans les mains du Procureur.
*Onema : police de l’eau.