Les agneaux de brebis stressées sont plus craintifs
Un stress subi par des brebis durant leur gestation, entraîne des conséquences sur la réactivité de leurs agneaux.
En élevage, les femelles gestantes peuvent être exposées à des pratiques aversives ou des perturbations extérieures (tonte, transports, manipulations, isolement sanitaire…) dont la répétition conduit à un stress plus ou moins prononcé, pouvant altérer la maturation fœtale et par la suite, affecter le développement comportemental et le bien-être des jeunes.
Les conséquences du stress prénatal ont été principalement étudiées chez les rongeurs, espèces nidicoles, pour lesquels la majeure partie de la maturation nerveuse se produit après la naissance, contrairement aux mammifères. On peut donc se demander si des troubles survenant pendant la gestation, peuvent affecter le développement des jeunes à des degrés divers, en fonction du tempérament de la brebis. Cette dernière pouvant réagir de manière passive, l’animal exprime un minimum de réponses comportementales, ou de façon active avec une bête bêlante et présentant une agitation motrice élevée. Aucune analyse n’a montré l’incidence sur les animaux de ferme, d’un enrichissement des conditions d’élevage des jeunes, ayant subi un stress prénatal. Des chercheurs de l’Inra ont ainsi travaillé sur ce point : « Le but de l’étude était d’évaluer les effets du stress au cours de la gestation des brebis sur la réactivité comportementale ultérieure des agneaux, puis d’analyser la modulation de la sévérité de ces effets, selon le tempérament des brebis, avant d’explorer l’efficacité d’un enrichissement des conditions d’élevage post-sevrage », expliquent-ils.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 4 juin 2015.