« L’élevage ovin fait une démonstration de force »
Le troisième jour du Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine était placé sous le double signe de la Région et des ovins. Cette journée était l’occasion pour la filière ovine régionale de montrer son unité et sa volonté d’aller de l’avant.
Après un premier week-end réussi, le Salon de l’agriculture de Nouvelle-Aquitaine a débuté la semaine sous la grisaille avec une journée consacrée à la Région. L’objectif affiché de ce rendez-vous était de favoriser les échanges entre les acteurs de l’agriculture régionale. Accompagné entre autres du directeur régional de l’agriculture et de la forêt et du président de la chambre d’agriculture, le président de région Alain Rousset a longuement parcouru les allées de la ferme de Nouvelle-Aquitaine. Il y a rencontré les professionnels, s’essayant même à la tonte de moutons. La filière ovine était en effet largement représentée. Et pour cause, cette journée était aussi celle des ovins. « Tout le travail mené depuis trois ans se concrétise aujourd’hui, se félicite Claude Souchaud, président de Tech Ovin. En 2017, une journée ovine avait déjà eu lieu mais cette année, on peut dire que l’identité ovine de cette grande région se renforce et s’affirme. La filière est réunie sous une même bannière et unit ses efforts même si chacun conserve ses spécificités ». Toute la profession était donc réunie dans le hall 4 où de nombreux temps forts étaient programmés. Plus de 100 animaux de 18 races différentes étaient présents. Sur le ring, la matinée était consacrée à la présentation des signes officiels de la qualité et de l’origine de la région. Diamandin, Agneau de Pauillac, du Périgord, de Poitou-Charentes, du Limousin, Agneau Baronnet, toutes les races ovines concernées, viande et lait, étaient représentées. L’après-midi, un concours d’agneaux en vif sous SIQO a rassemblé des agneaux Diamandin, de Pauillac, de Poitou-Charentes. Un jury composé de bouchers et d’éleveurs ont évalué des lots de trois animaux sur plusieurs critères. L’installation et la transmission étaient également au cœur des débats tout au long de la journée. « Il y a une grosse mobilisation autour du renouvellement des générations, poursuit Claude Souchaud. C’est vraiment une priorité. Il faut continuer nos efforts, notamment en direction des cédants. C’est aussi un sujet de discussions important avec les pouvoirs publics et la Région. »
Autre sujet important pour la filière ovine, l’innovation. Des démonstrations d’équipements innovants, primés lors du concours Berger Futé à Tech Ovin, ont eu lieu. L’innovation concernait également la génétique avec la présentation de races. Le programme n’aurait pas été complet sans un focus sur l’événement ovin qui marquera l’année 2019. Deux sessions de tonte ont permis de mettre en lumière l’Association pour le Mondial de Tonte de Moutons qui œuvre depuis plusieurs mois sur la préparation du futur Mondial de Tonte qui aura lieu en juillet 2019 au Dorat (87). Quarante pays et plus de 50 000 visiteurs sont attendus pour cette première en France.