Élevage
L’efficacité économique en élevage bovin
Malgré les difficultés économiques subies par l’élevage bovin, des exploitations parviennent à tirer leur épingle du jeu. Quelles sont-elles et comment font-elles ? Les réponses à ces questions étaient au cœur de la journée technique organisée par le Réseau d’Élevage Bovin Limousin (REBL) le 12 septembre dernier.
+7 % pour l’alimentation animale, +15 % pour les engrais, +6 % pour le carburant, les charges ont poursuivi leur ascension en 2012. Dans le même temps, les cours de la viande connaissaient une embellie sur le broutard (+12 %), le jeune bovin (+10 %) et la vache de boucherie (+12 %). Au final, même si la hausse des prix de vente est venue compenser celle des charges, les revenus agricoles ne sont pas parvenus à décoller. Si, sur l’année 2013, l’Institut de l’Élevage attend une hausse des revenus, il convient de rester prudent. De nombreux défis restent à relever. Parmi eux, maîtriser les coûts de production, augmenter la productivité ou trouver de nouvelles sources de valeur ajoutée via de nouveaux marchés par exemple. Après une matinée consacrée à ces défis, la centaine de participants se sont retrouvés sur l’exploitation de Bertrand Bousseau à Lathus-Saint-Rémy pour quatre ateliers. Une ferme « économiquement efficace » pour le REBL.
Mieux appréhender l’efficacité économique
Au printemps 2013, l’efficacité économique des exploitations a fait l’objet d’une étude menée sur 461 fermes en France. Vingt d’entre elles ont montré une forte efficacité économique, à savoir un EBE/produit brut d’exploit. >50 %, une rémunération permise >1,5 SMIC/UMO, un EBE/UMO >60 000 euros et une rotation du capital <5 ans. Si les profils des élevages sondés sont différents, ils ont aussi des points communs : une bonne productivité, des investissements adaptés aux besoins, une bonne efficacité des intrants et aussi, des exploitants épanouis dans leur métier. L’exploitation de Thierry Berton naisseur engraisseur à Saint-Yrieix-la-Perche fait partie des vingt fermes « exemplaires ». Invité à témoigner, il a présenté son exploitation et ses résultats. Autonome en fourrage, il adhère à une CUMA et fait des achats groupés d’engrais. En 2011, la productivité numérique de son troupeau était de 97 % et son travail lui permettait de dégager un revenu de 2,2 SMIC/UMO.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 27 septembre 2013.