Le suivi thermique des cours d’eau étudié de près
Marius Barrault, pour son stage de fin d’études 2022-2023 en tant qu’ingénieur à AgroParisTech s’est penché sur le suivi thermique des cours d’eau en Lozère avec la fédération de pêche. Une thèse qui lui a valu les félicitations du jury.
Marius Barrault, pour son stage de fin d’études 2022-2023 en tant qu’ingénieur à AgroParisTech s’est penché sur le suivi thermique des cours d’eau en Lozère avec la fédération de pêche. Une thèse qui lui a valu les félicitations du jury.
La Lozère étant « à l’interface de contextes géo-climatiques très différents », mettre en place une étude fine des suivis des températures de cours d’eau dans un contexte de changement climatique prend tout son sens. Notamment parce que la Lozère abrite aussi des populations autochtones de poissons qui réagissent très différemment aux changements de températures. « Les perspectives qu’offre le suivi en continu des températures sont nombreuses, notamment pour apporter des éléments d’analyse de l’évolution des communautés piscicoles mais aussi pour orienter les actions de gestion et de restauration des cours d’eau », note Marius Barrault dans son rapport. Lors de son stage, l’étudiant s’est attaché à la mise en place de ce suivi thermique, et au recueil des données.
« Le changement climatique et l’augmentation de la température de l’eau qui lui est associé ont des impacts significatifs sur les écosystèmes aquatiques, notamment en période d’étiages estivaux », note Marius Barrault dans la conclusion de son rapport. Le suivi qu’il a donc réfléchi dans son rapport devrait permettre de mieux comprendre l’impact du changement climatique sur la faune piscicole et la manière dont l’ensemble du territoire est affecté par ce phénomène. Une question sur laquelle Marius Barrault reste cependant prudent, puisqu’il précise qu’il faudra « des chroniques de températures pluriannuelles » pour comprendre véritablement ces changements sur la biodiversité locale piscicole. L’étudiant a donné des clefs de suivi intéressantes aux acteurs du territoire. Désormais à eux de continuer le suivi et d’en tirer les conséquences. « La mise en place de suivis thermiques permet de fournir des expertises écologiques optimales dans le but d’améliorer la gestion des milieux aquatiques et la résilience des écosystèmes face au changement climatique », note Marius Barrault dans la conclusion de son rapport. « Le suivi de la température de l’eau permet de fournir des diagnostics factuels et objectifs pour accompagner des décisions politiques locales et orienter la gestion des milieux aquatiques ».
Désormais, l’élève, qui a soutenu sa thèse en octobre et est entré dans le monde du travail, se trouve en Isère, sur d’autres cours d’eau.