Le refroidissement potentiel de l’Atlantique nord et ses conséquences sur les cultures
Une publication scientifique de février 2017 a remis sur le devant de la scène l’hypothèse d’un refroidissement rapide de l’Atlantique nord de 2 à 3 °C, sur des échelles de temps de quelques décennies. Un refroidissement qui pourrait en partie ralentir les effets du réchauffement climatique sur les côtes françaises de l’Atlantique et amener à nuancer les conseils aux agriculteurs.
Il ne s’agit pas d’une hypothèse récente, elle est discutée depuis les années 90, mais le scénario d’un refroidissement rapide de l’Atlantique nord vient d’être corroboré par des travaux de chercheurs de l’Université de Bordeaux, publiés dans Nature communications* en février 2017. En cause, un ralentissement de la circulation océanique de retournement dont fait partie le Gulf Stream.« Notre idée était d’explorer les quarante projections disponibles dans le cadre du dernier rapport du Giec (groupe d’experts intergouvernemental sur le climat) pour détecter l’existence de variations rapides et importantes dans l’Atlantique nord, une région où il y a encore de grandes incertitudes en ce qui concerne l’évolution des températures », détaille Didier Swingedouw, qui a coordonné les recherches. Les chercheurs se sont intéressés au gyre subpolaire (gigantesque tourbillon d’eau océanique formé d’un ensemble de courants marins) au sud du Groenland et ont fait tourner un algorithme spécialement conçu pour détecter des changements rapides. Résultat : 9 modèles sur 40 montrent un refroidissement rapide de la zone de 2 à 3°C en dix ans.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1422, du 24 août 2017, en page 10.