Le rapport Ambec donne du grain à moudre à la filière bovine
Les éleveurs bovins et Interbev se sont appuyés sur le rapport d’évaluation de la commission Ambec, publié le 18 septembre, pour rappeler leur opposition à l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur.
Vent debout contre l’accord UE-Mercosur depuis des années, la filière bovine a salué la publication du rapport d’évaluation de la commission Ambec, le 18 septembre, qui lui offre une occasion d’enfoncer le clou. Les importations de viande bovine prévues par cet accord (99 000 tonnes en six ans) pourraient aggraver la déforestation en Amazonie et « fragiliser les producteurs agricoles européens », pointe ce groupe de dix experts présidé par l’économiste Stefan Ambec (Inrae, Toulouse School of Economics).
Un rapport « accablant », estime l’interprofession bétail et viandes Interbev dans un communiqué le 18 septembre. Le jour de la publication du rapport Ambec, le quotidien Le Mondea fait état d’un audit de la Commission européenne concernant un autre accord de libre-échange : le Ceta, conclu avec le Canada. Après une enquête de terrain, Bruxelles y pointe des « défaillances » dans le contrôle de la traçabilité des bovins sans hormones destinés au marché européen. Les accords Ceta et Mercosur sont « désormais indéfendables », tranche la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) dans un communiqué le 18 septembre. Comme Interbev, la FNB exige la suspension du Ceta et le rejet de l’accord UE-Mercosur.