Visite
Le Préfet salue la qualité du projet agricole départemental
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Dominique Schmitt, le nouveau Préfet, découvre l’agriculture départementale et prend la mesure des difficultés rencontrées par les exploitants
Dominique Schmitt, le nouveau Préfet
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Auvergne Agricole
David et Florent ont exprimé, au préfet, leur volonté de poursuivre le Gaec malgré les contraintes qui viennent compliquer leur projet.
Gérard Renard, président de la Chambre d’agriculture, Sébastien Vidal, Patrick Trillon, Michel Magimel et Alain Tridon, respectivement directeur régional et départemental de l’agriculture et le sous-préfet de Riom ont accompagné le préfet sur l’exploitation des Legay
A nouveau préfet, nouvelle visite de terrain !
L’UDSEA et les Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme ont accueilli vendredi dernier, le nouveau préfet du département et de la région, sur le GAEC Legay à Mérillat dans les Combrailles. L’occasion pour Dominique Schmitt de se familiariser avec l’agriculture départementale et de prendre toute la mesure des difficultés rencontrées par les producteurs laitiers.
Soutenir de véritables entreprises
Les contraintes d’une reprise
L’avenir du Gaec va se jouer prochainement entre Florent (le fils de Roger et Jocelyne Legay) et David.
Suite à la retraite de Roger, prévue en 2008, David devrait en effet lui reprendre ses parts dans le Gaec. Avant cela, ce jeune diplômé en agriculture, a accepté un parrainage sur l’exploitation dès janvier 2007, pour préparer le remplacement.
« L’installation de David arrive dans une période difficile, explique Roger Legay. Les matériels de récolte des fourrages de l’exploitation vont devoir être remplacés, des aménagements de bâtiments pour les mises aux normes environnementales seront inévitables…tout cela dans un contexte de baisse du prix du lait et de non valorisation de la production » .
Avec un revenu disponible mensuel par associé de 1 100 euros, comment financer la reprise et les investissements indispensables pour maintenir aux exploitants des conditions de travail acceptables tout en conservant, voire en augmentant le revenu actuel ?
En marge de la visite de l’exploitation de Roger Legay, Patrick Trillon président de l’UDSEA a interpellé le Préfet sur l’évolution de la PHAE et son nécessaire maintien pour les zones de montagnes. Il a aussi sollicité plus de moyens financiers pour accompagner le plan bâtiment, essentiel au développement des exploitations du Puy-de-Dôme.
Patrick Trillon, au nom de l’UDSEA, a également remis un courrier à Dominque Schmitt demandant la reconnaissance d’une partie du Livradois-Forez et du sud du département en zone calamités agricoles suite à la sécheresse de cet été.
Il a dit …
Dominique Schmitt
- A propos du 2ème pilier Pac : «il est fondamental pour les agriculteurs du Puy de Dôme et de la région. Je serai très attentif sur les négociations ».
- Sur la cessation laitière : « Sur cette question, se posera le problème de l’acceptation des dossiers. Il faut examiner les solutions possibles sur le moyen terme et les financements à mettre en place».
- Sur l’installation : «elle sera une priorité sur la base de votre projet départemental agricole qui met l’accent sur la viabilité économique des projets d’installation et ses perspectives de développement».
L’UDSEA et les Jeunes Agriculteurs du Puy-de-Dôme ont accueilli vendredi dernier, le nouveau préfet du département et de la région, sur le GAEC Legay à Mérillat dans les Combrailles. L’occasion pour Dominique Schmitt de se familiariser avec l’agriculture départementale et de prendre toute la mesure des difficultés rencontrées par les producteurs laitiers.
Responsabilité professionnelle
Le parcours sur lequel s’est engagé Roger Legay pour développer son exploitation illustre parfaitement les particularités auxquelles sont confrontés les producteurs aujourd’hui.
Installé depuis 1977, cet éleveur n’a manqué aucune étape de développement. Sur près de 25 ans, et avec l’aide précieuse des conseillers et techniciens des organisations agricoles, il a construit une stabulation libre à logettes pour les vaches laitières puis une autre pour les génisses. Il a aménagé la salle de traite, augmenté sa production, installé son épouse, constitué une EARL avant d’accueillir, en 2002, son fils Florent comme associé de leur nouveau GAEC père-mère-fils. En 2003, le GAEC engage 60 ha d’herbe en PHAE et réalise en 2004 un CAD. Les trois associés exploitent désormais 76 ha et 337 000 litres de lait (contre 24 ha et 24 000 litres en 1977 !) Leur projet ? La retraite en 2008 pour Roger et l’installation de David pour le remplacer.
Beau parcours pour cette exploitation qui a toujours misé sur «l’herbe, les vaches et le lait » selon les termes de Roger Legay. « Nous avons choisi de limiter l’agrandissement pour mieux nous consacrer à la production par hectare et par vache laitière en réalisant, notamment, un long travail génétique sur le cheptel. Une solution qui se traduit par une grande maîtrise des charges et une bonne efficacité économique ».
Installé depuis 1977, cet éleveur n’a manqué aucune étape de développement. Sur près de 25 ans, et avec l’aide précieuse des conseillers et techniciens des organisations agricoles, il a construit une stabulation libre à logettes pour les vaches laitières puis une autre pour les génisses. Il a aménagé la salle de traite, augmenté sa production, installé son épouse, constitué une EARL avant d’accueillir, en 2002, son fils Florent comme associé de leur nouveau GAEC père-mère-fils. En 2003, le GAEC engage 60 ha d’herbe en PHAE et réalise en 2004 un CAD. Les trois associés exploitent désormais 76 ha et 337 000 litres de lait (contre 24 ha et 24 000 litres en 1977 !) Leur projet ? La retraite en 2008 pour Roger et l’installation de David pour le remplacer.
Beau parcours pour cette exploitation qui a toujours misé sur «l’herbe, les vaches et le lait » selon les termes de Roger Legay. « Nous avons choisi de limiter l’agrandissement pour mieux nous consacrer à la production par hectare et par vache laitière en réalisant, notamment, un long travail génétique sur le cheptel. Une solution qui se traduit par une grande maîtrise des charges et une bonne efficacité économique ».
Soutenir de véritables entreprises
Mais ce professionnalisme au service du développement de l’exploitation est aujourd’hui freiné par l’apparition de nouvelles contraintes qui rendent difficile l’accès au métier. «Malgré tous les efforts engagés par les agriculteurs du département pour optimiser leurs exploitations, comment inciter les jeunes à la reprise ? Comment les accompagner dans leur parcours professionnel ?» s’interroge Patrick Trillon, président de l’UDSEA. « Le projet départemental d’orientation agricole initié par le syndicalisme UDSEA/ JA et validé par le préfet en juillet 2005, peut répondre à cette problématique d’installation. Ce projet a en effet le mérite de reconnaître les exploitations agricoles comme de véritables entreprises à vocation économique dans lesquelles la formation, les compétences et les performances techniques sont au service de l’économie de l’exploitation». Une position partagée par le préfet Schmitt qui se dit « marqué par la qualité du projet agricole départemental et de son approche responsable. C’est un projet très professionnel qui permet la présence de structures viables ». Le préfet a aussi reconnu à haute voix «le fort dynamisme agricole auvergnat, tourné vers l’économie de l’activité ». Mais pour Sébastien Vidal, président des Jeunes agriculteurs, « ce dynamisme ne doit pas être contraint de s’arrêter en si bon chemin ! Le métier est difficile, il faut aider les jeunes agriculteurs à s’installer dans des conditions viables, économiquement et socialement, pour que nos familles aient du plaisir à vivre dans nos campagnes». D’où l’importance, selon le jeune président, de «faire plus sur les aides au parrainage afin d’offrir les meilleures conditions possibles à l’installation » et de demander l’appui du représentant de l’Etat dans l’octroi d’une enveloppe FICIA supplémentaire de 700 000 euros pour financer les aides à l’installation. «De l’importance de l’accompagnement public dépend la vitalité du monde rural» ajoute Michèle Delesvaux, présidente de l’ADASEA.
Les contraintes d’une reprise
L’avenir du Gaec va se jouer prochainement entre Florent (le fils de Roger et Jocelyne Legay) et David.
Suite à la retraite de Roger, prévue en 2008, David devrait en effet lui reprendre ses parts dans le Gaec. Avant cela, ce jeune diplômé en agriculture, a accepté un parrainage sur l’exploitation dès janvier 2007, pour préparer le remplacement.
« L’installation de David arrive dans une période difficile, explique Roger Legay. Les matériels de récolte des fourrages de l’exploitation vont devoir être remplacés, des aménagements de bâtiments pour les mises aux normes environnementales seront inévitables…tout cela dans un contexte de baisse du prix du lait et de non valorisation de la production » .
Avec un revenu disponible mensuel par associé de 1 100 euros, comment financer la reprise et les investissements indispensables pour maintenir aux exploitants des conditions de travail acceptables tout en conservant, voire en augmentant le revenu actuel ?
Et en plus...
En marge de la visite de l’exploitation de Roger Legay, Patrick Trillon président de l’UDSEA a interpellé le Préfet sur l’évolution de la PHAE et son nécessaire maintien pour les zones de montagnes. Il a aussi sollicité plus de moyens financiers pour accompagner le plan bâtiment, essentiel au développement des exploitations du Puy-de-Dôme.
Patrick Trillon, au nom de l’UDSEA, a également remis un courrier à Dominque Schmitt demandant la reconnaissance d’une partie du Livradois-Forez et du sud du département en zone calamités agricoles suite à la sécheresse de cet été.
Il a dit …
Dominique Schmitt
- A propos du 2ème pilier Pac : «il est fondamental pour les agriculteurs du Puy de Dôme et de la région. Je serai très attentif sur les négociations ».
- Sur la cessation laitière : « Sur cette question, se posera le problème de l’acceptation des dossiers. Il faut examiner les solutions possibles sur le moyen terme et les financements à mettre en place».
- Sur l’installation : «elle sera une priorité sur la base de votre projet départemental agricole qui met l’accent sur la viabilité économique des projets d’installation et ses perspectives de développement».