Le plateau de Landos décor d'un clip sur le métier d'agriculteur
Silence on tourne… Sur le plateau de Landos à La Sauvetat, samedi 30 mai, un activité inhabituelle dans un pré retenait l’attention. Une dizaine d’agriculteurs, pour la plupart de Haute-Loire, ont joué les acteurs l’espace d’une journée de tournage d’un clip demandé par le FNSEA et intitulé « attractivité des métiers».
Porc, lait, équins, volailles, fruits rouges, miel, vin, horticulture… étaient mis en avant pour montrer la diversité et la complémentarité des métiers de l’agriculture.Un clip de 3 mn sera bientôt diffusé auprès des établissements d’enseignement et dans des salons et foires…







Dans le cadre de sa gestion prévisionnelle de l’emploi, la FNSEA a décidé de réaliser un film de 3 minutes sur l’attractivité des métiers de l’agriculture. Ce clip destiné aux adhérents de la FNSEA et aux acteurs de l’emploi sera projeté à l’occasion de salons, forums et dans les établissements scolaires. Une diffusion sur le net est également envisagée.
La FNSEA et la production «Idealink» ont confié la réalisation de ce projet à Franck Allera. Originaire de Haute-Loire, il a convaincu les décideurs de tourner le film en Auvergne, et plus spécialement sur le plateau de Landos qui offre un décor
naturel magnifique.
Franck Allera avait la mission de promouvoir, en 3 minutes, les professions de l’agriculture, de positiver l’image du secteur et de valoriser la diversité des métiers et de ses productions. Il a ainsi mis en scène une dizaine de productions agricoles représentatives de l’agriculture française : lait, porc, équin, volailles, céréales, fruits, légumes, vigne, horticulture, pisciculture et apiculture.
Une fois le scénario finalisé et les agriculteurs «acteurs» trouvés, il ne restait plus qu’à mettre en boite les images. Vendredi 29, l’équipe de Franck Allera s’est rendue dans un champ de La Sauvetat, commune de Landos, pour installer le matériel et planter le décor. Les techniciens ont ainsi dû creuser une tranchée pour installer 30 mètres de travelling qui supportaient une grue de 10 m équipée d’une caméra RedOne.
Ensuite, le challenge consistait à mettre en scène les différentes productions dans un périmètre réduit devant le travelling. Il n’était pas aisé de placer animaux, matériels agricoles et productions végétales sans en privilégier une par rapport à une autre. Il fallait que chaque producteur montre devant la caméra son savoir-faire. Le tournage des saynètes doit se terminer par la prise de vue d’une grande table de banquet et par une vue aérienne des paysages, terre façonnée par les agriculteurs.
«Silence, ça tourne»
Samedi matin, acteurs et figurants étaient convoqués à 8 h. Si la majorité des producteurs était de la Haute-Loire (éleveur de vaches laitières et de chevaux Comtois de Landos, producteur de fruits rouges de St-Haon, horticulteur d’Yssingeaux, apiculteur de La Chaise-Dieu, éleveur de porcs de Saint-Jean de Nay, entrepreneur de travaux agricoles du Brignon…), le réalisateur a dû inviter un vigneron du Puy-de-Dôme et un pisciculteur de Jonzieux dans la Loire, ces deux productions restant marginales en Haute-Loire.
À leur arrivée, Franck Allera leur a expliqué le scénario et le déroulement du tournage. Une fois maquillés (pour éviter que le visage brille devant la caméra) et habillés de leur vêtements de travail respectif (combinaison, cuissardes, tablier…), chacun a pris sa place pour les premières prises de vue. Il s’en est suivi une longue période d’attente durant laquelle l’équipe technique peaufinait les réglages et l’agencement des décors. Un élément imprévu venait perturber le tournage. Le vent, de plus en plus violent, annonciateur d’orage, se donnait un malin plaisir à arracher la bâche du tunnel des fruits rouges et surtout à détruire le décor en carton du bureau installé au centre du plateau. Pour tourner cette scène, les techniciens sont restés derrière le décor, le dos collé sur les panneaux en carton pour résister aux bourrasques dévastatrices.
Les agriculteurs attentifs aux recommandations du réalisateur, reconnaissaient qu’ils n’avaient pas idée du temps à passer et des moyens à mettre en œuvre pour conserver au final 3 minutes de film. Chaque détail comptait et durant le tournage de la «générale», le réalisateur perfectionniste apportait les dernières modifications : «l’éleveur pas trop prêt du râtelier pour bien le voir nourrir ses vaches, le round baller doit passer devant la caméra juste après le zoom sur le chauffeur de la moissonneuse-batteuse, attention le maraîcher doit quitter son pull car il est floqué d’une marque connue. La jeune fille qui fait le lien entre chaque production doit marcher à une allure régulière. » Ces détails réglés, le tournage du film pouvait enfin démarrer.
Dans son atelier de post production, l’équipe va monter le film que la FNSEA pourra utiliser et diffuser d’ici une quinzaine de jours.