Le ministre ne changera pas la date, la Fnaca s’avoue “déçue”
Profitant de la présence de son ministre de tutelle à son assemblée, la Fnaca a soutenu l’idée de faire du 19 mars la journée officielle, plutôt que le 5 décembre.
Du député au ministre...
Le président Dubois interpelle donc directement le secrétaire d’Etat : “Le projet de loi instaurant le 19 mars a été voté par le Parlement et vous-même l’avez voté. Nos rangs s’éclaircissent chaque jour ; nous ne pouvons plus attendre”. Et de rappeler que la population et les élus du Cantal (99 % des communes) sont à leurs côtés à chaque commémoration. Il réclame que les autorités civiles et militaires puissent participer aux cérémonies. “Et je formule le voeu que vous-même soyez à nos côtés à l’Arc de Triomphe”, lui lance-t-il en conclusion d’un discours très applaudi. Dans un exercice difficile, le député devenu ministre a exposé la difficulté à changer la date du 5 décembre, devenue par la loi une “journée nationale d’hommage aux morts pour la France durant les combats d’Algérie et d’Afrique du Nord”.
On ne peut pas changer la loi !
Même s’il dit comprendre que la Fnaca souhaiterait de préférence une date plus pertinente en termes historiques, il finit par lâcher : “Vous ne pouvez pas demander à un ministre de la République de ne pas respecter et de ne pas faire respecter la loi”. Alain Marleix rappelle cependant que le président Sarkozy tient à ce que les associations soient “libres de commémorer le 19 mars en liaison avec les autorités territoriales qui doivent en garantir le bon déroulement”. Face au président national de la Fnaca invité, Wladislas Marek, il s’engage en outre à adresser une circulaire pour que l’état, à travers les préfets et les représentants militaires, soit représenté à cette date. “Notre nation sortirait affaiblie si nous ne pouvions nous réconcilier sur ce sujet de nos mémoires”, ajoute le ministre. Wladislas Marek en prend note, mais ne cache pas être “déçu” par les annonces du ministre.