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Congrès FNSEA
Le Massif central toujours offensif

Une délégation du Massif central a participé au congrès de la FNSEA organisé la semaine dernière à Troyes.

Délégation Massif central
Délégation Massif central
© Pamac

Les responsables professionnels du Massif central ont pris acte de la volonté de la FNSEA de se mobiliser pour faire de l’élevage «une cause nationale». «L’heure est grave, et si rien n’est fait, on assistera purement et simplement à la disparition de l’élevage », a insisté dans son intervention, Patrick Escure, président de la FNSEA Auvergne, intervenant au nom de la région Massif central. Dès la première journée du congrès, lors du huis clos, l’équipe dirigeante de la FNSEA a lancé le principe de manifestations régionales le 12 avril dans tout le pays, suivies d’une grande journée parisienne le 23 juin. Objectif : convaincre la société que l’élevage doit être érigé en « cause nationale ». Tant les débats sur la compétitivité que les demandes adressées par le président de la FNSEA, Xavier Beulin, au ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll se comprenaient surtout à la lumière des grandes difficultés de l’élevage. « Un problème de reconnaissance », selon Dominique Barrau, secrétaire général de la fédération. Un problème de prix et de soutiens pour la FRSEA Massif central. « La loi de modernisation de l’économie doit être revue pour mettre fin à la dictature de la grande distribution et permettre aux éleveurs de vendre leurs produits à leur juste prix », a expliqué Patrick Escure.

 

Revalorisation indispensable des ICHN

Sur la PAC, il est revenu en détail sur les propositions du Massif central : «Nous plaidons en faveur d’un rééquilibrage des aides vers les productions où le revenu est le plus faible. La convergence nationale doit, selon nous, s’appliquer sur le paiement de base. Un paiement qui doit permettre de revaloriser les premiers hectares en ciblant les fourrages et les agriculteurs à titre principal en privilégiant l’actif et en freinant ainsi l’intérêt de l’agrandissement. La PAC doit jouer un rôle de levier », a insisté le président de la FNSEA Auvergne. Et de souhaiter que « les dispositifs d’aides couplées soient utilisés au maximum pour les productions les plus fragiles ». Sur le paiement écologique, là-aussi le Massif central s’est montré très explicite : « Nous souhaitons que sa valeur soit uniforme au niveau national dès la première année. Encore une fois sur ce dossier, il est indispensable que la puissance publique face preuve de pragmatisme, en prenant en compte les prairies permanentes et les légumineuses dans les surfaces d’intérêt écologique. Aussi, il nous semble indispensable d’augmenter les possibilités de retournement de prairies permanentes pour gagner en autonomie fourragère. Les exploitations herbagères doivent, à notre sens, être exonérées de la mesure de rotation ». Enfin, Patrick Escure a expliqué que la stratégie globale implique aussi une augmentation « conséquente et légitime du budget ICHN (indemnités compensatoires de handicaps naturels). Les ICHN représentent actuellement 5,5 % du budget de la PAC. « Nous souhaiterions que ce budget soit triplé pour atteindre 1,5 milliard d’euros par an, de manière à prendre en compte tous les élevages ».

 

 


Mobilisation

Vendredi 12 avril, mobilisation pour l’élevage

Lors de son Congrès, la FNSEA a lancé un appel à mobilisation national pour exiger la revalorisation des prix et un allègement des contraintes pour l’élevage.
Les difficultés rencontrées par l’élevage ont été au cœur des débats tout au long du Congrès. L’incapacité de la filière à répercuter la hausse des charges, l’inaction des pouvoirs publics en dehors des discours et l’accumulation continuelle des contraintes ne sont plus acceptables. La FNSEA a décrété l’élevage, cause nationale. Elle appelle son réseau à se mobiliser dans toute la France le 12 avril prochain afin de faire réagir les pouvoirs publics. Si elle n’était pas suivi d’effet, cette première action pourrait en appeler d’autres…

Les modalités de l’action sur le Puy-de-Dôme seront définies dans les prochains jours.

Pour plus de renseignements, les personnes intéressées peuvent se rapprocher de leur délégué cantonal ou contacter l’UDSEA au 04.73.44.46.90.

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