Le marché laitier continue de plonger
Le marché laitier européen voit sa production continuer d’augmenter mais la régulation reste en panne.
Le dispositif de réduction volontaire de la production de lait, introduit par la Commission européenne, semble être le dernier outil sur lequel peut compter cette dernière pour ralentir la chute des prix qui ont encore plongé en mars. Un peu plus de deux semaines après la réouverture de l’intervention publique, la moitié du nouveau volume a déjà été consommée. Bruxelles devrait débloquer une nouvelle enveloppe d’aide d’urgence au mois de juin. Alors que le programme de gestion volontaire de l’offre laitière, permettant aux organisations de producteurs de déroger pour une période de six mois aux règles de la concurrence, est entré en vigueur. La production européenne continue de grimper (6 % sur les deux premiers mois de l’année) et les prix de chuter. En moyenne, le prix du lait à la production au sein de l’Union européenne a encore reculé de 4 % au mois de mars à 28 centimes le kilo. Pour toutes les catégories de produits laitiers, les cours sont beaucoup plus bas qu’il y a un an. Les baisses les plus fortes sont enregistrées par la poudre de lait entier et le beurre avec des chutes. La poudre de lait écrémé reste au niveau du prix d’intervention. Le volume maximal pour l’intervention publique avait été atteint le 31 mars mais il a été doublé depuis le 20 avril, passant de 109 000 à 218 000 tonnes. Un peu plus de 51 000 tonnes ont déjà été stockées entre le 20 avril et le 2 mai, selon le dernier relevé de la Commission européenne. C’est donc, en moins de trois semaines, quasiment la moitié du nouveau volume qui a été consommée alors que la période d’intervention se termine le 30 septembre. Si le plafond est de nouveau atteint, Bruxelles ouvrira alors un dispositif d’adjudications.
La suite dans le Réveil Lozère, page 8, édition du 26 mai 2016, numéro 1361.