Le groupe laitier Toury placé en redressement judiciaire
En situation de cessation de paiement, le groupe laitier auvergnat Toury a été placé en redressement judiciaire. Neuf candidats à la reprise sont sur les rangs.
Le groupe Toury est l’actionnaire principal de la Société laitière de Mauriac, qui collecte annuellement 20 millions de litres de lait auprès de 130 producteurs et emploie une vingtaine de salariés.
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L'Union du Cantal
Le groupe Toury, troisième entreprise agroalimentaire d’Auvergne et troisième opérateur sur le marché français du lait de consommation, a été mis en redressement judiciaire, le mardi 3 avril, par le Tribunal de commerce de Clermont-Ferrand. Les juges ont accordé à l’entreprise une période d’observation de six mois et renvoyé le jugement au 1er juin prochain. En attendant, un administrateur judiciaire a été nommé par le tribunal : il s’agit de la société Bauland, Gladel et Martinez, chargée notamment d’étudier une solution de reprise. L’entreprise collecte 135 millions de litres de lait (dont une centaine de millions en contrat d’achat dans la région) auprès de 850 producteurs installés sur les départements du Puy-de-Dôme, du Cantal, de Haute-Loire, de la Creuse, de la Corrèze et de l’Ardèche. Son chiffre d’affaires de 230 millions d’euros est généré par une transformation diversifiée autour de six gammes de produits : le lait (et notamment un “lait montagne” destiné à Carrefour), les produits laitiers (crèmes, sauces…), fromages, jus de fruits et boissons, produits infantiles et ingrédients (poudre de lactosérum…).
850 producteurs dans six départements
Outre son site principal de production de Theix, sur la commune de Saint-Genès-Champanelle dans le Puy-de-Dôme, le groupe possède une unité à Saillant (Puy-de-Dôme), à Saint-Agrève (Ardèche) et une usine en Bretagne. Il détient enfin des participations totales ou partielle dans des laiteries en Corrèze, dans le Cantal et dans la Creuse. Il totaliserait près de 500 salariés. Entreprise familiale créée en 1916, Toury pèse dans le paysage agroalimentaire régional. Dans un secteur très concurrentiel, notamment sur la branche “lait de consommation”, il semblerait que l’entreprise ait accumulé un très lourd endettement (on parle de 100 millions d’euros de dettes bancaires à court terme). Dès le début de la semaine, les administrateurs judiciaires annonçaient qu’ils avaient réussi à réunir cinq millions d’euros apportés par des repreneurs potentiels pour autoriser la poursuite de l’activité.
Neuf repreneurs sur les rangs
Par ordre alphabétique, voici la liste des candidats à la reprise : Fromagerie Dichamp (Puy-de-Dôme) , EMIG (jus de fruits), GLAC (Surgères, 17), Groupe Comalait (Allier), Groupe Lactalis, Grupo Leche Pascual (Espagne), 3A (Toulouse), Verdoso Recovery (groupe financier) et Vitagermine (produits pour enfants - Bordeaux). Ces derniers seront examinés début mai par le Tribunal de commerce de Clermont-Ferrand qui devra choisir la solution préservant au mieux les différents intérêts en présence. L’entreprise Dischamp se positionne comme “une alternative régionale garantissant le maintien du centre de décision en Auvergne et préservant toute la proximité relationnelle et humaine avec les producteurs”. Par ailleurs, le groupe auvergnat explique que pour “témoigner de son engagement à s’impliquer dans la future entreprise, il proposera aux producteurs rattachés à l’entreprise Toury, qui le souhaiterons, d’entrer au capital à leurs côtés”. Parallèlement, le groupe Lactalis, dans sa volonté de reprise de l’entreprise Toury souhaite jouer la carte de la complémentarité. Présent sur Rodez en lait de montagne, Lactalis souhaite développer cette production sur tout le Massif central.
850 producteurs dans six départements
Outre son site principal de production de Theix, sur la commune de Saint-Genès-Champanelle dans le Puy-de-Dôme, le groupe possède une unité à Saillant (Puy-de-Dôme), à Saint-Agrève (Ardèche) et une usine en Bretagne. Il détient enfin des participations totales ou partielle dans des laiteries en Corrèze, dans le Cantal et dans la Creuse. Il totaliserait près de 500 salariés. Entreprise familiale créée en 1916, Toury pèse dans le paysage agroalimentaire régional. Dans un secteur très concurrentiel, notamment sur la branche “lait de consommation”, il semblerait que l’entreprise ait accumulé un très lourd endettement (on parle de 100 millions d’euros de dettes bancaires à court terme). Dès le début de la semaine, les administrateurs judiciaires annonçaient qu’ils avaient réussi à réunir cinq millions d’euros apportés par des repreneurs potentiels pour autoriser la poursuite de l’activité.
Neuf repreneurs sur les rangs
Par ordre alphabétique, voici la liste des candidats à la reprise : Fromagerie Dichamp (Puy-de-Dôme) , EMIG (jus de fruits), GLAC (Surgères, 17), Groupe Comalait (Allier), Groupe Lactalis, Grupo Leche Pascual (Espagne), 3A (Toulouse), Verdoso Recovery (groupe financier) et Vitagermine (produits pour enfants - Bordeaux). Ces derniers seront examinés début mai par le Tribunal de commerce de Clermont-Ferrand qui devra choisir la solution préservant au mieux les différents intérêts en présence. L’entreprise Dischamp se positionne comme “une alternative régionale garantissant le maintien du centre de décision en Auvergne et préservant toute la proximité relationnelle et humaine avec les producteurs”. Par ailleurs, le groupe auvergnat explique que pour “témoigner de son engagement à s’impliquer dans la future entreprise, il proposera aux producteurs rattachés à l’entreprise Toury, qui le souhaiterons, d’entrer au capital à leurs côtés”. Parallèlement, le groupe Lactalis, dans sa volonté de reprise de l’entreprise Toury souhaite jouer la carte de la complémentarité. Présent sur Rodez en lait de montagne, Lactalis souhaite développer cette production sur tout le Massif central.