Via Lacta
Le groupe Entremont se porte candidat à la reprise
lundi 8 juin, le groupe Entremont a déposé une offre
en vue de reprendre l’usine Via Lacta. Le groupe, qui prévoit d'investir dans l'usine, a posé des conditions suspensives et annonce la reprise de 69 salariés sur 98.

Lundi 8 juin en début d’après-midi, une cinquantaine de salariés de l’usine Via Lacta, paralysée par un mouvement de grève, attendait devant les grilles de leur entreprise pendant que le ministre Laurent Wauquiez accompagné des élus de la communauté d’agglomération du Puy et des responsables professionnels Gilbert Bros, président de la Chambre d’Agriculture et son secrétaire général, Laurent Duplomb, s’entretenaient avec les responsables syndicaux des salariés.
Une offre assortie d’un projet de développement pour Via Lacta
L’objet de cette rencontre concernait le projet de reprise de l’usine Via Lacta. Après un entretien d’une petite heure avec les responsables syndicaux, l’ensemble des salariés a été convié dans l’une des salles de l’usine afin de faire le point sur l’avenir de leur entreprise. Les élus et les responsables professionnels présents ont attesté de l’importance du devenir de Via Lacta. «Des emplois sont en jeu et vous êtes un maillon fondamental pour toute la flière agricole de Haute-Loire» a indiqué Laurent Wauquiez.
La profession, les élus et le ministre dont un des collaborateurs travaille spécialement sur ce dossier, cherchent des solutions de reprise depuis 8 mois, que ce soit en France comme en Finlande, aux Pays-Bas ou en Suisse.
Mais le contexte de crise économique et de crise sur le prix du lait n’a malheureusement pas facilité leurs recherches !
«Nous attendions un dépôt d’offre de leur part pour le vendredi 5 juin. Or, les négociations interprofessionnelles sur le prix du lait qui se déroulaient dans le même temps ont été très mal vécues par le groupe Entremont. Ces derniers ont donc souhaité ne pas reprendre Via Lacta» a expliqué Laurent Wauquiez.
Ce dernier a alors contacté le PDG d’Entremont durant le week-end afin de le faire changer d’avis. Entremont a finalement accepté de déposer une offre.
Des conditions suspensives
Cette offre repose sur un certain nombre de conditions suspensives qui concernent : le bail, les banques, les contrats avec bongrain et Casino, les aides attribuées par les collectivités locales et la collecte de lait (Entremont s’engage à reprendre le lait pendant 10 ans auprès de l‘URCVL au même prix que Lactalis et Sodiaal). Entremont accepte également de réinvestir dans l’usine Via Lacta. Le candidat à la reprise envisage de rassembler le site de Blavozy (Affinage et expédition) et celui de Germain Laprade (siège social) et, élément important pour les salariés, il annonce pouvoir reprendre 69 salariés sur le total de 98 que compte l’entreprise. «A présent, il s’agit d’éviter les licenciements secs et d’étudier le cas personnel de chaque salarié» a indiqué Laurent Wauquiez.
La bataille n’est donc pas encore gagnée et les responsables professionnels agricoles continuent de travailler quotidiennement sur le dossier.